Pour vous donner une idée de la qualité graphique du jeu, vous trouverez de nouveaux screenshots, en HD cette fois, qui viennent illustrer la preview de Sly qui a joué cette partie démo longue du TGS :
J'ai eu la chance de jouer à la version longue de la démo TGS de Revelations 2. Vous savez déjà tous comment elle débute. Claire se réveille dans une cellule, sans se souvenir des évènements qui l'ont conduite ici, puis rencontre rapidement Moira. Elles s'équipent respectivement d'un couteau et d'une lampe torche, puis tentent de porter secours à une collègue de TerraSave poursuivie par un Affligé. Elles échouent : Gina, puisque c'est son nom (elle a le même visage que la brune à lunettes des bureaux du BSAA dans REV1), titube au détour d'un couloir, couverte de sang, et meurt dans les bras de Claire.
Les choses sérieuses commencent lorsque Claire met la main sur le pistolet d'un garde, puis sur un fusil à canon double, tandis que Moira trouve un pied de biche qui lui servira d'arme contondante. Après quelques péripéties, elles arrivent dans une grande salle à deux étages avec une rangée de cellules de chaque côté. C'est ici que la première partie de la démo se termine, après qu'une mystérieuse voix féminine tente d'effrayer nos deux héroïnes. Il s'avère en réalité que le bracelet qu'elles portent mesure leur niveau de peur, qu'elles devront maîtriser si elles comptent rester en vie.
Dans la seconde partie, on doit trouver un rouage afin d'ouvrir une grille au fond de cette pièce. Le rouage se trouve à l'étage, dans une des cellules, mais elle est verrouillée électroniquement. On traverse quelques couloirs pour arriver devant le poste de contrôle... lui aussi fermé à clé. C'est vraiment pas de bol. À ce stade de la démo, en l'absence de carte et de marqueur de destination, on a vite fait de se paumer dans la prison, ce qui est une sensation agréable, mine de rien. Une fois la clé rouillée récupérée, Claire fait la courte échelle à Moira et l'envoie au poste de contrôle seule pour déverrouiller les portes... toutes les portes.
Pas un bon plan, comme le reconnaît Moira qui se confond en excuses. Tous les ennemis de la zone sont maintenant libérés ; les deux survivantes doivent vite se regrouper et retourner dans la grande salle, choper le rouage et s'enfuir.
C'est le moment que choisissent deux malabars, armés d'une masse qui fait très mal, pour débarquer dans mon dos et me faire suer. Ils sont visiblement plus costauds que des Affligés normaux. Je dois bien avouer que je ne les avais pas vus venir. J'ai paniqué, je n'ai même pas essayé de leur tirer dessus ; j'ai même failli mourir deux fois en essayant frénétiquement de fuir, mais Moira m'a soigné et on a pu s'en sortir.
Fin de la démo. Bande-annonce : "Prochainement, dans Resident Evil Revelations 2..."
Graphiquement tout d'abord, nous sommes tous d'accord je pense pour dire que le jeu est plus beau en vrai qu'en vidéo. YouTube ne lui rend vraiment pas justice. On est largement au-dessus de REV1 HD, surtout en ce qui concerne les éclairages, qui sont bien mieux gérés. Les modélisations des personnages sont correctes, sans plus, avec toutefois une mention honorable pour la veste en cuir de Claire, qui rivalise en terme de rendu avec celle de Leon dans RE6. Les décors sont crasseux, lugubres et délabrés ; on peut presque sentir la rouille et le sang, qu'il soit séché ou tout frais. Bref, l'ambiance est réussie.
Le son était assez bas, du coup je n'ai pas vraiment fait attention aux musiques. Il y avait bien des effets sonores brutaux pour accentuer les traditionnels "jump scares", mais sorti de ça, je ne saurais dire. Les bruitages d'armes sont plus percutants que d'habitude, ça fait plaisir à entendre. Je crois bien que c'est la première fois que je suis satisfait du bruit d'un pistolet de base dans un RE !
Les Affligés sont des adversaires plutôt vifs, à mi-chemin entre les zombies de RE6 et les Majinis de RE5. Leur aspect répugnant et suintant, leurs borborygmes gutturaux et leurs animations sauvages d'ivrognes à l'alcool particulièrement mauvais sont tout à fait réjouissants. On regrette simplement la censure sur les décapitations, qui produisent la grosse explosion sanguinolente espérée, mais qui laissent la tête en place. Espérons que ce soit uniquement dû à la démo, ou au pire réglable dans les options dans la version finale.
Le gameplay est comme pressenti un mélange entre REV1 et RE6, avec une touche de RE4 et même un zeste d'Oubreak. De REV1 on garde, malheureusement, surtout les mécaniques qui ont participé au fait que j'ai moyennement apprécié le jeu : le système de santé simpliste (une herbe remet toute la vie + les bords de l'écran qui rougissent - ouf pas de noir et blanc à l'article de la mort toutefois) ; les volets métalliques à sens unique dont les animations prennent des plombes, visiblement pour masquer des temps de chargement et accessoirement empêcher de revenir en arrière ; et les portes salvatrices qui empêchent les ennemis de nous poursuivre, un bond en arrière par rapport à RE4/5/6.
Le scanner Genesis est réinventé sous la forme de la lampe torche de Moira, mais la mécanique est ici moins lourdingue : les objets invisibles sont en réalité visibles mais impossibles à ramasser tant qu'on ne les a pas éclairés volontairement (ce qui est instantané avec L2, pas de barre qui se remplit comme le scanner), donc pas besoin de scruter les recoins d'une pièce en vue subjective pour repérer ce qu'il faut analyser. C'est bien, mais d'un autre côté, ça rend le procédé un peu étrange : éclairer un objet qui scintille déjà, pour qu'il scintille encore plus et pouvoir enfin savoir ce que c'est et le ramasser, ça ne fait pas vraiment naturel.
De RE6 on retient du bon, comme la caméra libre et le sprint, mais aussi du moins bon comme le viseur hideux qui sera je l'espère paramétrable. Au niveau du système de mêlée on revient à peu près au système plus basique de RE4. Le classique "headshot - coup de pied - charcutage au couteau à terre" marche aussi bien qu'à l'époque pour économiser ses munitions. En parlant de munitions : les ennemis n'en lâchent pas ! C'est une qualité de REV1 qui a fait le voyage ; comme quoi il n'a pas que des défauts.
Comme dans Outbreak, la montée/descente d'échelle est manuelle et ne rend pas invulnérable. Un ennemi qui nous voit fuir en montant une échelle peut donc nous donner un coup et nous faire tomber. Quant au système d'esquive, pensez à Alyssa dans Outbreak : une esquive manuelle, qu'on déclenche quand on veut et qui ne dépend pas d'un timing obscur et frustrant comme dans REV1 ou RE3, à la différence près qu'on a le choix d'esquiver dans 4 directions, pas juste en arrière comme Alyssa. C'est un bon compromis. Il faut bien admettre que la roulade de RE6 aurait paru ici bien incongrue.
Un mot pour finir sur l'infiltration promise par les développeurs : je n'ai personnellement pas pu vérifier si cette tactique était viable. La plupart du temps, les ennemis savent où on se trouve et se précipitent sur nous, impossible de se cacher. La seule fois où j'ai vu un ennemi immobile de dos, j'ai essayé de me faufiler vers lui accroupi pour le surprendre, mais il s'est aussitôt retourné pour m'attaquer. Peu probant, donc.
En conclusion, malgré quelques menues réserves - la censure, le viseur, la discrétion peu mise en avant - je suis ravi du parti pris du jeu, qui va bien plus loin que REV1 dans le retour aux sources et s'annonce plus prometteur encore. Reste à voir si la version finale proposera des énigmes et une exploration plus poussée à l'ancienne. Inutile de dire que j'ai hâte de rejouer à Resident Evil Revelations 2 l'année prochaine.
Sly
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