RE et ses scénarios

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Hunk
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mais je suis désolé, quand on refais les anciens RE une fois qu'on ai habitué, on se marre bien.
1. Faut reprendre les choses à leur origine.
2. Moi, ça me fait pas cette impression rigolote, malgré toutes ces parties durant toutes ces années... :|
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Dav a écrit :j'ai déjà mis des Noobs de la série devant RE5, ils ont vraiment flippés,
Là, tu m'intéresses. T'ont-ils dit ce qui les a effrayé en particulier ? Je serais curieux de savoir, car même avec la meilleure volonté du monde, je n'arrive pas à voir le potentiel effrayant de RE5.
Pour en revenir à RE4, pour donner un exemple concret : j'ai un pote qui a été très impressionné par "Massacre à la tronçonneuse", donc à chaque fois qu'il entendait un Dr Salvador mettre en route sa machine, bah il flippait sa race.

Hunk : Pourtant je te garantis que c'est hilarant, surtout grâce aux dialogues. :jumper
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Grem
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Sly : Sans rire, j'ai fait joué un pote qui connaissait rien de chez rien à RE à la démo de RE5 et je me rappelle que le bourreau l'avait surpris et fait pas mal flipper. Pourtant c'est loin d'être une petite nature. Mais je pense que c'est surtout parce qu'il s'y attendait pas et que, justement, il n'avait jamais joué à un jeu de la sorte. Le fait d'être débordé par les majini qui viennent de partout et qu'en plus un gros machin avec une hache géante déboule comme une furie sur soi, ça doit faire quelque chose de bizarre, je pense, surtout quand on est habitué aux jeux de foot ou aux FPS style COD (sans monstres donc).

Donc dav a pas tort, RE5 a un potentiel flippe. De même que RE4. Hunk disait qu'il n'y avait pas les codes de ce qui faisait les anciens RE en terme de peur et je crois qu'il a raison également. Les codes sont justes différents dans RE4 et RE5 mais la peur est toujours là, sous une forme différente et surement moins prononcée....mais elle est là.
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Nemesis
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Perso, RE4 ne m'a collé des sueurs qu'à 3 reprises : quand on incarne Sherry dans le noir et les armures mobiles, face aux novistadors, et aux regeneradors. Ca fait très léger dans un jeu aussi long. RE5 LIN a réussi à me faire souvenir pourquoi j'aimais RE, l'ambiance dans le manoir est excellente. Rebirth a réussi à me coller des miquettes de folie alors que j'avais RE1, RE2 et RE3 dans le compteur, plus que ces derniers cités même (ça se discute pour RE1). Donc bon, je pense pas que ce soit être blasé. Moi, dans RE4 et RE5, j'ai surtout ressenti de la pression. Je suis plutôt prêt à déclencher une guerre à tout instant, que prêt à déguerpir par peur de mourir.

Mais pour en revenir au sujet, pour moi, c'est surtout l'ambiance et les personnages qui font la différence entre les premiers et les derniers RE. Je tente de devenir scénariste de BD, donc je pense que je suis assez sensible à cet aspect-là.

Un scénario simple n'est pas forcément mauvais, comme un complexe n'est pas forcément bon. RE1/Rebirth est simple, mais ultra-efficace. Il ne cherche pas la surenchère, permet d'incarner un personnage d'accord entraîné au combat (mais pas un super héros), mais pourtant aux réactions humaines, dans une situation crédible (pas la peine de tatillonner sur le fait qu'on combat des morts-vivants, vous avez compris ce que je veux dire). Il faut survivre dans un monde où tout le monde est dépassé, où on a l'impression d'être totalement seul et isolé, et où on découvre au fur et à mesure que ses collègues meurent, que c'est notre chef le responsable de tout ce foutoir. RE2 et RE3 sont sur ce même modèle, des personnages dépassés qui se comportent comme des humains normaux. Même Ada.

Pour moi, ça a commencé à se gâter avec RECV. L'intro qui transforme Claire en John Woo féminine m'a très fortement déplu. Les scènes avec Wesker, Alexia qui en devient grotesque et qui balance des flammes ont achevé la chose pour moi. Wesker qui court sur les murs grâce à un virus spécial, ça me prenait déjà la tête. J'aimais beaucoup cette idée de virus qui servaient à créer des armes biologiques mais qui étaient particulièrement dangereux à manipuler. Ah oui mais non, maintenant, il y en a d'autres, qui viennent de nulle part et qui permettent de ressusciter même coupé en deux par un Tyran et même pas mal, à courir sur les murs, à lancer des flammes, à se transformer à volonté. Et pour justifier tout ça, on te crée des tas de persos, un background brodé tant bien que mal sur l'existant (et comme le dit Hunk, qui ne s'y prêtait pas), et bien sûr un perso principal devenu cooooooool : maintenant Claire, elle s'y croit, elle esquive des hélicoptères et se débarrasse de dizaines de méchants armés (le personnel d'une boîte n'est plus ce qu'il était hein pour trouver tout ça dans des locaux) sans même que le flingue touche le sol et sans que quiconque n'est le temps de réagir. Super.

Alors RE4 et RE5... Des persos qui se la racontent tous, blasés, à balancer des punchlines dignes de Bruce Willis toutes les deux minutes et capables de toutes les acrobaties MGS-style, face à des supers virus aux pouvoirs encore plus extravagants : maintenant, Wesker peut se téléporter et devenir impalpable tellement il se déplace vite. On invente des nouvelles bestioles comme les plagas pour changer des virus et pour justifier de nouveaux pouvoirs. Le bazooka est devenu une arme commune, et on utilise de l'armement de malades comme un satellite pour se battre (Gears of War pawa...). On invente encore plus de projets ubuesques chez feu Umbrella (Wesker, maintenant, c'était un projet...), on y greffe encore d'autres compagnies, et puis aussi on invente un appareil qui manipule une ancienne STARS et qui en fait une super guerrière, et puis... oh et puis zut.

Je caricature volontairement, mais force est de reconnaitre que sérieux, bon sang, ça a salement dérapé quand même ! A toujours vouloir en faire plus, c'en est devenu grotesque. C'est tellement parti dans le n'importe quoi que pour RE5, je ne me suis même plus intéressé à l'histoire, à ces nouvelles "révélations" sur Umbrella, j'ai décroché. La fin de Wesker ne m'a rien fait tant ce qu'il est devenu m'est désagréable.

Le fait de combattre des morts-vivants n'est pas crédible en soi, oui. Mais le contexte d'alors faisait, comme pour les films de Romero, qu'on se disait "et pourquoi pas ?" et qu'on l'acceptait volontiers. Le reste, des personnages aux comportements cohérents et qui avait peur d'un simple zombi, et qui meurent normalement sans punchline ridicule, rendait ça encore plus crédible. Sérieux, j'imagine les personnages des RE4 et RE5 à la place par exemple de Leon et Claire dans RE2 dans l'intro : au lieu de fuir comme c'est le cas, on les verrait dégainer sans le moindre rictus leur arsenal, et ils décimeraient les zombies à coup d'acrobaties sur les murs, de pirouettes, d'armes jetées et rattrapées au vol, etc etc... Du haut du toit, on voit Wesker regarder la scène, se fendre d'un petit hin hin et disparaitre soudainement.

Voilà, moi, ce que je reproche aux nouveaux scénarios RE.
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Je voudrais juste nuancer un point. Les punch lines ça a commencé dans RE2, contre le Tyrant, et ça a continué dans RE3, face à Nemesis dans l'incinérateur. On peut dire que c'est une tradition. On peut même remonter aux blagounettes de Chris quand il parle de la plante 42 et du Tyrant, en poussant un peu.
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Je sais, j'ai bien précisé que j'ai grossi le trait. Mais là encore, ce n'est pas comparable, entre le Léon qui respire (ou qui le croit) enfin un peu une fois débarrassé du Tyran dans RE2, et celui qui ironise pour faire cool et qui drague au passage son interlocutrice entre deux massacres de villageois de RE4...
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Sly,
oui enfin hilarant, faut pas pousser non plus ! :lol
Disons que là encore, distiller cette dose d'humour faisait partie d'un tout cohérent comme dans les meilleurs films d'horreur de série B. Je reviens à ce que disais Lady in Red sur Claire qui entre dans le troquet.
Je pense qu'en situation identique, je ferai la même chose et poserai la même question. On se dit souvent dans les "thrillers" ou autres films d'horreur : "bon sang mais qu'est-ce qu'elle est cruche à tomber comme ça" ou bien "allume la lumière, t'y verras mieux" mais j'aimerais vous y voir dans la panique et une situation devenue ingérable. On fait des trucs bizarre (ou normales c'est selon :wink) comme rester dans le noir pour ne pas attirer le danger et on court si vite qu'on s'emmêle les pédales, non ?
Et donc tout ça fait que l'on y croit même si on peste en analysant tout ça après coup car sur le moment, on y pense même pas ou alors voyant ça "de l'extérieur" on a cette capacité à analyser la situation. Comme si on était à côté, en dehors, dans une autre pièce dans laquelle le mal ne peut nous atteindre. C'est donc plus facile de réfléchir que de se trouver in situ en fait.
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Sly a écrit : Là, tu m'intéresses. T'ont-ils dit ce qui les a effrayé en particulier ? Je serais curieux de savoir, car même avec la meilleure volonté du monde, je n'arrive pas à voir le potentiel effrayant de RE5.jumper
Bah, en jouant avec eux, ils paniquait et arrêtais pas de faire n'importe quoi. Et je leurs faisait "T'as peur ?! O_o" et ils me répondais "Bah oui !", et ils était vraiment dépassés par les événements quoi. Ça rejoint sur ce que je disais sur l'habitude des ennemis et de la situation.
Nemesis a écrit : Un scénario simple n'est pas forcément mauvais, comme un complexe n'est pas forcément bon. RE1/Rebirth est simple, mais ultra-efficace. Il ne cherche pas la surenchère, permet d'incarner un personnage d'accord entraîné au combat (mais pas un super héros), mais pourtant aux réactions humaines, dans une situation crédible (pas la peine de tatillonner sur le fait qu'on combat des morts-vivants, vous avez compris ce que je veux dire). Il faut survivre dans un monde où tout le monde est dépassé, où on a l'impression d'être totalement seul et isolé, et où on découvre au fur et à mesure que ses collègues meurent, que c'est notre chef le responsable de tout ce foutoir. RE2 et RE3 sont sur ce même modèle, des personnages dépassés qui se comportent comme des humains normaux. Même Ada.
Ça c'est bien vrai. C'est ce qui faisait le charme de RE. Mais faut pas oublier, qu'après, dans les nouveaux RE, les persos sont plus ou moins au courant et limite habitués à ce genre de situation, par conséquent, on peut comprendre leurs sang-froid, le fait qu'ils dézingues des ennemis (Sachant que y'a des BOW partout, ça serait con de venir sans arme alors qu'on ai au courant des risques.), et qu'ils balancent des punch-lines, c'est juste pour destressé, ou autres, simplement pour faire plus cool et que ça rende bien.
maintenant, Wesker peut se téléporter et devenir impalpable tellement il se déplace vite. On invente des nouvelles bestioles comme les plagas pour changer des virus et pour justifier de nouveaux pouvoirs.
Eh mais, c'étais le seul moyen de rende Wesker en boss... Sinon il se ferait explosé bien vite.

Après, je peut comprendre ce que tu reproche aux nouveaux scénarios, moi-même ça me fait ce petit effet de temps en temps (Enfin, pas aussi prononcé.), mais bon, Capcom ont juste voulu enrichir leurs séries, c'est leurs droit, c'est leurs série, pour moi BioHazard, ça sera toujours Survivre dans une situation bizzare avec des mobs ou autre, tant que le scénario se tiens, je ne dis pas non. Après, y'a ptet RE0 que j'ai VRAIMENT trouver zarb, avec un scénario assez mal placé et qui fous des conneries à droite à gauche, mais pour les nouveaux RE, je trouve que ça colle parfaitement bien à la série, même si, certes, c'est différent.
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Némésis : J'ai bien aimé ton analyse et je suis d'accord en ce qui concerne RE1. Le scénario est plutôt simple mais il nous plonge directement dans l'ambiance et parait certainement un peu plus crédible que celui de RE4 par exemple.

Par contre je suis obligé de défendre RECV :evil Les cinématiques faisaient peut être dans la surenchère hollywoodienne, mais il n'empêche qu'il était bien construit et qu'il donnait envie d'avancer (en tout cas pour moi). J'ai envie de dire que ça n'a rien à voir avec la qualité scénaristique ce que tu dis, c'est simplement la différence entre sci-fi et réalisme, là.

A ce propos, j'avais joué à RECV il y a peu de temps et je m'étais demandé en fin de compte en regardant l'intro si tout le passage où Claire fait des pirouettes dans le labo d'Umbrella n'était pas en fait un rêve de Claire (basé sur ce qu'elle a vécu), ce qui explique le côté too much. En effet, elle ferme les yeux et on a cette scène, puis pouf on revient à Claire qui se réveille dans sa cellule. Enfin bref, quoiqu'il en soit il est clair que cette scène a été faite pour rendre Claire cool.

Preuve en est que Claire est pas aussi cool que ça, c'est que deux minutes après elle se retrouve nez à nez avec des zombies, qu'elle a déjà rencontré 3 mois plus tôt et se met à flipper, à se pêter la gueule par terre, etc...
Je doute donc qu'il faille prendre la scène d'intro si au sérieux que ça.

Quand au fait qu'Alexia puisse balancer des flammes, c'est le sang qui au contact de l'air fait que ça se transforme en flamme. C'est possible que certains agents chimiques au contact de l'air puisse se transformer en feu. Si le virus couplé au sang donne une composition chimique inflammable si exposé à l'air alors c'est "possible" dans la réalité. Certes ça parait space et too much à première vue, mais c'est aussi "crédible" que les zombies....

Honnêtement, je trouve plus crédible l'histoire du virus T-veronica que celle du virus G, par exemple. Quand on regarde les mutations de Birkin, c'est franchement ridicule avec du recul.

Quand à Wesker, j'avais adoré à l'époque car c'était le type mystérieux et surpuissant qui ajoutait une autre dimension à l'histoire de CV. Mais bon, faut accrocher à l'idée des pouvoirs surhumains de Wesker. Je sais que ça n'a pas été facile pour beaucoup. Je trouve quand même Wesker dans CV largement moins abusé de ce point de vue que celui de RE5, celà dit.
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Dav : et c'est là que ça coince. Pour moi, RE, et c'est ce qui fait sa force, son ambiance et son atmosphère flippante, c'est incarner un pauvre gars qui comprend rien à ce qui se produit autour de lui, rencontrer des rares survivants qui gèrent la situation encore moins bien que lui et chercher un moyen de fuir un lieu condamné où la mort est omniprésente et qui isole totalement les protagonistes. On voyait par exemple ici et là Jill qui vomit, Rebecca qui panique, Ada qui perd sa belle assurance, Léon qui veut quand même accomplir son rôle de flic protecteur malgré son inexpérience, Carlos qui perd les pédales, etc, etc... Ca c'était au début.

A la fin, on a des persos qui sont un mix entre Solid Snake, James Bond (et j'aime pas James Bond...) et Bruce Willis, dirigés par John Woo, face à des monstres sortis de nulle part, des virus qui servent de Deus Ex Machina pour justifier les pouvoirs les plus dingues, et où il est devenu normal d'utiliser des hélicoptères de combat, plusieurs lance-roquettes, des navires de guerre, des engins manipulateurs d'esprit et donc même un satellite pour se battre. J'ai du mal à voir comment le fait que les héros aient déjà affronté une fois une invasion de morts-vivants puisse justifier un tel grand écart. Sans compter donc, toutes ces expériences qu'on apprend, toujours plus irréelles. Moi je peux pas, j'ai l'impression d'être passé de Dawn of the Dead à Blade...

Dans l'absolu, je n'ai rien contre les éléments cités contre RE4/RE5. Mais là, la base, c'est RE1/RE2/RE3, et ça n'a plus rien à voir, jusque dans la caractérisation des personnages, des ennemis et des situations. Au début, on essaie de crédibiliser une situation désespérée d'invasion de morts ; à la fin, on hésite pas à mettre en scène des situations improbables pour la régler de façon encore plus improbable par des persos improbables, il faut juste que ce soit cool et spectaculaire. Et ce qui rend le tout bancal, c'est qu'on essaie de justifier le second cas par le premier, alors que ça n'a plus rien à voir, et que le premier n'a pas été fait pour ça... Voilà pourquoi tant que ça continue comme ça, les nouveaux RE n'auront jamais le poids des premiers pour moi, et ce n'est pas le fait de rajouter des nouveaux virus, des nouveaux monstres et des nouveaux méchants modifiés qui y changera quoi que ce soit.

Grem : Sérieux, tu y crois à cette histoire de rêve ? :^^ C'est la première fois qu'on me raconte ça ! Pour moi, RECV marque le début de la volonté de Capcom de changer sa manière de caractériser ses jeux, et de commencer à mettre des persos qui se la racontent (Wesker, Claire) et des méchants avec des virus Deus Ex Machina (Alexia qui se transforme à sa guise quand ça lui chante, Wesker qui passe par les murs et qui est super fort). Là, l'aspect humain, perdu, des gens comme vous et moi, a commencé à disparaitre, déjà. La vie du perso est menacée de partout, mais ça le travaille pas plus que ça apparemment.
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Némésis a écrit :Sérieux, tu y crois à cette histoire de rêve ?
Ben, en tout cas ça m'a traversé l'esprit en revisionnant la scène. Son caractère surréaliste et le fait que ça se calle entre le moment où Claire tombe inconsciente et le moment où elle est réveillé par le bombardement de Wesker, j'ai pensé que ce n'était pas si débile que ça.

Et puis on a bien Gun Survivor 2 qui est un rêve de Claire aussi, alors j'ai envie de dire, pourquoi pas?

Pour ce qui est du côté surhumain des persos, etc....Je suis d'accord, surtout avec RE4. Il est vrai que le too much touche la série depuis un moment et qu'on a des héros à la 007.

La seule exception depuis c'est Operation Javier de DSC. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai trouvé ça moins too much. Leon m'a paru la tête sur les épaules et normal. Krauser se fait blesser et pête un plomb sur la fin. Les motivations de Javier sont beaucoup moins clichés que les autres vilains de la série. En bref, j'ai trouvé ça en accord avec les anciens RE. Je trouve DSC très sous-évalué. Il est pas parfait, mais il mérite plus d'attention qu'il n'en a reçu.
Dernière modification par Grem le 17 mars 2010, 19:07, modifié 1 fois.
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Nemesis, j’aime beaucoup ce passage que tu as écris :
« Pour moi, RE, et c'est ce qui fait sa force, son ambiance et son atmosphère flippante, c'est incarner un pauvre gars qui comprend rien à ce qui se produit autour de lui, rencontrer des rares survivants qui gèrent la situation encore moins bien que lui et chercher un moyen de fuir un lieu condamné où la mort est omniprésente et qui isole totalement les protagonistes ».

Et j’ajouterai que dans les premiers Resident Evil, l’acquisition d’une nouvelle arme se faisait progressivement, lentement, et qu’au final, on ne disposait pas d’un arsenal digne d’une des plus grandes armureries de New York. Peu d’armes, peu de munitions, des personnages non entrainés et non avertis, abasourdis, apeurés dans un monde cauchemardesque : c’était ça la recette.

Pour en finir avec les armes, dans RE1 par exemple, il fallait vraiment mériter le fusil. Un fois acquis, il fallait absolument économiser les cartouches car elles se faisaient rares. Je trouvais cette gestion des armes extrêmement stressante et à la fois extrêmement jouissive. Cette gestion des armes permettait un très bon équilibre concernant les affrontements entre les protagonistes et les monstres. C’est une des composantes importante à restaurer impérativement dans RE6.
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Pour moi, je vois le schéma logique de la série de cette manière :

RE1 : Découverte des premiers BOW, sentiment de découverte, endroit clos et inconnu avec de rares vivres. Découverte des projets d'Umbrella.
RE2/RE3 : Ville infesté de zombies, on essaye de se tirer, et on récupère un max de munitions et d'armes pour se tailler en vie.
RECV : Ile coupée du monde, on essaye de découvrir ce qui se trame, et aussi, survivre. Infos sur Umbrella aussi.
RE4 : Un ancien survivant, maintenant sur-entrainé, se retrouve face à des villageois complétement violents et barbares, on ne sait pas quoi faire, on se retrouve comme dans RE1, sauf qu'un gentil marchand nous aide. Aspect action orienté ici.
RE5 : Un ancient survivant sur-entrainé aussi, et assez habitué à ce genre d'évenements, arrive dans une ville Africaine pour voir si sa partenaire est en vie, ainsi on voit des villagois super-violent, comme détaillé dans le rapport de Leon, par conséquent on sait à quoi s'attendre (Comme dit dans l'intro), donc, plus d'armes, de munitions, donc : Plus d'actions. Fin d'Umbrella début Tricell.

Je vois que la série à changer d'orientation plus ou moins logiquement. Mais de toutes façons, la série à TOUJOURS été orienté Action. (Voir la béta de RE1 qui était un FPS !) Et puis, quand je rejoue à RE1, j'ai cette impression de voir un film d'Action orienté Horreur/Gore/Kitch, comparé à REmake qui me donne vraiment ce coté... Horrifique.

Mais bon, moi, j'ai adoré tout les épisodes, mais voir un épisode de la saga ou on est vraiment paumé, ça me génera pas. Tant que c'est LOGIQUE et que le scénario induit à ça, okay, pas de soucis.
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Dav : Oui, cette progression vers l'action de plus en plus débridée suit une certaine logique, au niveau du scénario comme tu dis, puisqu'à partir du moment où des survivants sont réutilisés comme persos principaux il est logique qu'ils soient préparés à une telle éventualité. Il y a aussi la logique du positionnement marketing. Par exemple, RE2 c'est le RE1 grand public (plus spectaculaire, plus d'action, plus facile) et c'est ce qui l'a rendu si populaire.
Trebla Reksew a écrit :Peu d’armes, peu de munitions, des personnages non entrainés et non avertis, abasourdis, apeurés dans un monde cauchemardesque : c’était ça la recette.
Oui... mais non. Chris et Jill ont suivi des entraînements militaires de haut niveau, Claire aussi via son frère, et Leon a fait l'école de police. Ce ne sont pas des civils ordinaires. Ils sont apeurés dans une certaine mesure, mais ils disposent tout de même d'un mental d'acier qui les aide à survivre, là où beaucoup de gens seraient pétrifiés de terreur et prostrés dans leur coin, comme Dario Rosso par exemple.
Peu de munitions, ça c'est une légende urbaine. Même si les premières minutes de jeu étaient tendues à ce niveau là, il fallait vraiment vider des chargeurs sur les murs pour tomber à court, même dans RE1. Cela peut être vrai à la toute première partie, toutefois, mais pas au-delà. Cela dit, il existe des gens qui arrivent à tomber à court de munitions dans RE4, comme quoi, ça peut se faire :lol
Il n'y a que les Outbreak qui correspondent à ta description. Il y a bien des guerriers parmi les 8 survivants, mais la majorité sont des civils ordinaires (bon du coup quand on voit Cindy manier un lance-roquettes on rigole mais pourquoi pas). Les munitions sont réellement au compte-gouttes et comme les ennemis ont tendance à réapparaître, ça force à se bouger.

Mais là on s'éloigne gravement du sujet, qui concerne l'évolution du scénario, et pas celle du gameplay.
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Sly : Paradoxalement entre Leon et Claire, c'est Leon qui campe le mieux le rôle du type ordinaire malgré sa fonction de flic et sa belle gueule.
Il sort tout juste de l'école de police, on peut pas dire qu'il a reçu un entraînement de malade. Tout juste il a du apprendre à tirer avec un flingue et quelques notions de self-defense. On peut pas dire qu'il se retrouve tant que ça avantagé face à un citoyen lambda.
Claire par contre, de son côté, a du apprendre tout les trucs que sait faire son frangin : manier le couteau, tirer avec plusieurs armes, tactiques en situation de combat, combat au corps à corps....Pour une étudiante, ça fait beaucoup.

J'ai toujours pensé que le Leon de RE2 était le héro le plus ordinaire de la série. Il a des défauts de personnalité et n'a pas suivi un entrainement réservé à l'élite.
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Peu de munitions, ça c'est une légende urbaine. Même si les premières minutes de jeu étaient tendues à ce niveau là, il fallait vraiment vider des chargeurs sur les murs pour tomber à court, même dans RE1.
Et c'était le cas ! avec certaines "peurs paniques" on foutait des balles dans les beaux cadres aux murs de Lord Spencer ! :lol
Sérieux, avec Chris, il aura fallu plus d'une partie pour bien retenir l'emplacement des munitions pour leur gestion. En tout cas pour ceux qui ne sont pas adeptes du kniffing mode comme moi. Du coup, les munitions partaient plus vite... :^^
C'était d'ailleurs, pensé pour ça le couteau à la base, une arme de survie extrême lorsqu'il n'y avait (presque) plus d'espoir. Pas pour se la jouer Rambo avec le couteau entre les dents dès le début de l'aventure...:desespere
Je ne suis pas non plus adepte des coups au corps à corps comme dans RE4 et RE 5. Je n'ai d'ailleurs toujours pas le succès approprié pour l'attaque de mêlée ! :saint ça ne m'intéresse pas ce kung-fu fighting... Je comprends que ça puisse être fun (ça ne l'est pas pour moi :p ) mais je doute que là encore en situation réelle, mêmes des guerriers entraînés au combat, prendraient le risque de se rapprocher et d'y aller mano à mano et risquer l'infection en cas de ratage de l'attaque virile. :p
Je vois plus les types attaquer en masse dans des véhicules blindés comme dans dawn of the dead et taper "la carton" que d'y aller (passez moi l'expression) avec sa bite et son couteau. ^^
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Hunk : Bah disons les melee, c'est surtout quand les ennemis sont devant toi, tu leurs tire a un endroit stratégique, et tu les melee pour les dégager. :lol5 Après, pour le fun, tu peux foncer et foutre des melee à tout bout de champ, prendre le risque, etc... Ça dépent du joueur.

Et puis, pour RE1, c'étais surtout le système de visée qui était à chier et aider pas à pas gaspiller des munitions. :lol5

Grem : Ouais, mais Claire, n'est pas non plus d'un haut niveau, sachant que Chris à du lui apprendre juste la théorie, et certaines pratiques d'armes, de self-defense ou autre, elle doit être du même niveau que Leon, je pense, malgré le fait que, oui, il à du suivre juste un petit entrainement pour être Flic, mais ça l'avantage quand même face à un civil lambda, tout comme Claire.
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Il y a quelque chose que j’ai toujours adoré dans l’histoire de RE1 et que je trouve véritablement accrocheur, c’est le fait de devoir retrouver les membres disparus de l’équipe Bravo. Je me souviens qu’avant de me lancer dans le jeu, j’avais lu toutes les descriptions des membres et que j’attendais impatiemment le moment de tomber sur chacun d’entre eux. Il y a cet aspect « porter secours à nos camarades disparus », que le joueur a déjà l’impression de connaître quelque part, qui me plaît énormément. Arriver dans le manoir, explorer les lieux pour constater l’hécatombe, je trouve que cela permet de solliciter le joueur et son implication dans l’histoire, à mesure qu’il voit l’effectif du S.T.A.R.S. se réduire comme peau de chagrin. Du coup, je rejoins parfaitement ceux qui disent, comme Nemesis, que le scénario de RE1, quoiqu’étant simple, est très efficace. En soi, il n’est sans doute pas meilleur que celui de RE4, mais la manière dont il est traité et mis en scène le rend plus accrocheur je pense, on s’y sent plus impliqué et immergé. Je préfère mille fois la recherche des Bravos à celle d’Ashley, je me sens bien plus « dans le truc » à voir les dépouilles des membres du S.T.A.R.S. et à tenter de survivre avec des collègues plutôt qu’à devoir me traîner la President’s daughter qui passe son temps à se faire capturer, à être secourue pour se refaire capturer, etc. Idem pour la levée du rideau final dans RE1, bien plus marquante et saisissante, avec Wesker qui dévoile ses intentions et l’entrée en scène du Tyrant. Dans RE4, le final n’a aucun impact, les interactions qu’on a avec Saddler avant son combat de boss ne sont ni plus ni moins marquantes que d’autres, et on n’apprend rien de plus, c’est plutôt moyen globalement.

L’autre problème de RE4 c’est qu’il est trop axé « jeu vidéo », avec le HUD, le marchand et le découpage marqué en chapitres principalement. A cause de ces différentes choses, on est trop rappelé à notre condition de joueur, et l’air de rien je trouve que cela parasite l’immersion et fait qu’on se sent moins impliqué dans un scénario déjà pas forcément très prenant à la base. La longueur du jeu émousse également la participation « affective » du joueur au scénario, parce qu’il finit par ne pas plus trop y prêter attention pour se focaliser uniquement sur le jeu. L’équilibre phases de jeu/cutscenes est plutôt mauvais dans RE4 je trouve, il n’y a pas suffisamment de cinématiques et en tous cas trop peu de cinématiques véritablement intéressantes ou marquantes d’un point de vue scénaristique. A voir des séquences du genre Ashley se fait capturer/piéger, on récupère Ashley puis elle se fait capturer à nouveau etc. ou des confrontations avec les méchants où le méchant rigole, enclenche un piège puis se barre, le joueur finit inévitablement par se lasser et se désintéresser de l’histoire.
Personnellement, le scénario de RE4 n’a pas su me tenir en haleine. Une fois qu’on a à peu près cerné les motivations de Saddler et l’origine du fléau (ce qui arrive relativement vite), il n’y a plus grand-chose à se mettre sous la dent, et même si la présence d’Ada suscite forcément une certaine curiosité, son temps de présence à l’écran quasi-nul ne permet aucun rebondissement intéressant. Elle n’apporte rien d’un point de vue dramatique/scénique, elle vient juste de temps en temps faire coucou pour repartir aussi vite qu’elle est venue. Elle récupère son « sample » au final, c’est cool mais on s’en ficherait presque. Seul Krauser, personnage véritablement au centre de l’intrigue puisqu’étant en relation avec tous les camps, aura réussi à me réveiller pour relancer un certain intérêt envers le scénario. Et encore, tout ce qu’il y a de potentiellement intéressant dans l’histoire n’est que potentiel justement, c’est au joueur de deviner et de tirer des conclusions (sauf qu’entre-temps il n’en a plus rien à faire), mais la mise en scène ne sert absolument pas le scénario et ne le met pas en relief de façon intéressante. L’histoire peut comporter des points intéressants, il n’empêche qu’en faisant le jeu, il n’y a rien ou trop peu qui accroche le joueur de ce point de vue. Evidemment, je ne parle que de l’aventure principale et non de Seperate Way, qui lui étoffe vraiment l’histoire.

L’autre truc que je n’apprécie pas trop dans RE4, c’est bien sûr la « cool-attitude » de Leon, sa belle assurance, ses répliques, son humour et son ironie à deux balles face aux méchants ou autres protagonistes. Même Ada dans Seperate Way se la raconte ou prend la pose au moindre prétexte. Il y en a qui aiment bien ce côté décalé dans RE4, moi je trouve cela chiant, gavant et peu réaliste. Genre il y a de quoi se fendre la poire à se retrouver dans cette situation horrifique et à buter du monstre. Ce revirement de personnalité va dans le sens de l’orientation action du jeu, où l’on fait tout pour mettre le joueur en confiance et le faire se sentir surpuissant. Comme ça a tendance à me gonfler, moi ça me désintéresse du personnage que je contrôle, et donc du jeu en même temps, puisque j’ai besoin de m’identifier d’une façon ou d’une autre au perso que j’incarne, d’être en communion avec lui, pour pouvoir me « prendre au jeu ».
Dire que « RE4 est une entreprise de démolition du personnage de Leon » comme le pense Sly, je ne sais pas et je reste plutôt sceptique, à mon avis les développeurs ont simplement tenu à rendre le personnage de Leon le plus cool/classe/poseur possible parce que c’est dans la tendance, sans penser à quelque chose de plus élaboré. Je ne vois pas d’intention cachée de ce point de vue, et Saddler a beau dire que Leon est une caricature ambulante, cela ne remet rien en cause, mais prouve simplement que les scénaristes ont conscience de ce qu’ils font. On s’accorde tous à dire que Mikami s’en fiche du scénario, donc à mon avis il ne prend pas tout cela au sérieux, il a fait de Leon un perso stéréotypé et il s’en amuse, mais ça s’arrête là. Même si de fait Leon peut parfois apparaître ridicule, je doute que ce soit là l’intention réelle des scénaristes, je pense que c’est plutôt un effet accidentel et que l’histoire n’est pas faite pour cela.
Autant à l’époque de la sortie de RE4, la personnalité de Leon, même si elle ne me plaisait pas, ne me posait pas tellement de problème niveau cohérence on va dire, parce qu’entre RE2 et RE4, il s’est passé du temps et que l’on pouvait s’imaginer que ce que Leon a enduré l’avait quelque peu changé. Mais depuis la sortie de Degeneration et de Darkside Chronicles, le personnage de Leon m’apparaît de plus en plus décalé tel qu’il est dans RE4, alors qu’il reste à peu près fidèle à lui-même lors de ces autres apparitions, ce qui fait qu’on saisit très mal son évolution.
Au moins, Chris est resté le même dans RE5, et il ne fanfaronne pas à tout-va comme l’a fait Leon. De plus, son côté blasé ou je-m’en-foutiste est légimité par le scénario.

Les meilleurs épisodes de la série, scénaristiquement parlant, sont RECV et RE5 je dirais. RECV est plus développé et travaillé que les épisodes précédents, comme le dit Grem la force de cet épisode vient de sa mise en scène. Les cinématiques arrivent toujours à point nommé pour faire rebondir l’intrigue en nous livrant ce qu’il faut en informations, et il y a des moments « épiques » qui font qu’on ne se désintéresse jamais de l’histoire, même si je peux comprendre que l’aspect grandiloquent ou too much de certaines séquences agace. Quant à RE5, même si malheureusement son histoire n’est pas toujours mise en scène de la meilleure des façons, il n’empêche que cet épisode est riche en révélations et qu’il dispose d’un background inédit pour la série, qu'il conclut de façon convenable.

Même si les scénarios de RE n’ont jamais été transcendants ou complexes pour chaque jeu, il faut quand même reconnaître que la déferlante des différents épisodes a permis d’étendre et d’enrichir considérablement l’univers de la série. La renommée du scénario de RE tient à cela, parce qu’il est devenu très complexe et s’est étoffé au fil du temps, lorsqu’on tient tous les épisodes ensemble, dans une même vision, lorsqu’on les pense dans une continuité et comme un tout cohérent. C’est ce qui me plaît dans la série personnellement, faire le lien entre tous les épisodes et leurs éléments, tenter de penser la cohérence et l’unité scénaristique du tout, et je pense que c’est ce qui plait aussi à ceux qui découvrent la série et qui s’intéressent un minimum au scénario d’un jeu : essayer d’établir des rapports, de trouver des points de repère dans cet univers maintenant devenu très vaste, pour comprendre véritablement et en profondeur tout ce qui s'y passe. On est toujours poussé par l’envie d’en savoir plus, de mettre un point définitif dans l’explication des événements du jeu, même si l’on n’y parvient jamais réellement (sans quoi on finirait par se désintéresser de l’histoire). Le fait que la cohérence du tout soit assez bancale, rafistolée et quelque part toujours parsemée d’incohérences joue paradoxalement en la faveur de la série, parce que cela permet de maintenir constamment éveillé l’intérêt des fans, qui auront toujours prétexte à débattre et à désirer pouvoir tout expliquer et comprendre, en bref, pour les fans de la série et de son scénario, RE s’impose alors comme une tâche infinie, parce qu’indéfinie, d’unification.

(ouais désolé je m'emporte un peu dans l'euphorie du moment, m'enfin vous avez compris XD)


Vite fait quand même (ou pas), sur ces histoires de peur, il est indéniable que RE4 a introduit une réelle cassure dans la série, et que RE5 continue sur la même voie. L’avantage de RE4, c’est qu’il nous prouve que le nouveau gameplay n’est absolument pas la cause de ce revirement de situation, puisqu’il dispose de passages oppressants/terrifiants qui sont bien dans le même esprit que les épisodes classiques. Je pense au jardin de Salazar, à la première apparition des Novistadors ou des Regeneradors, ou encore lorsqu’on incarne Ashley dans le noir face aux armures. Seulement, ces passages sont trop courts et ne sont absolument pas représentatifs de l’ensemble du jeu, résolument tourné vers l’action. C’est une différence de style ou d’intention, mais la très grande majorité du temps, RE4 ne cherche pas à faire peur, il peut au mieux nous foutre la pression mais nous transporte essentiellement par son action frénétique. RE5 est du même acabit, pire encore il ne comporte plus le moindre passage capable de faire peur, comme c’était minimalement le cas dans RE4.
La pression que peut nous coller l’Executionner ou le fait d’être débordé par une foule d’ennemis, ce n’est pas cela qui caractérisait essentiellement l’ambiance de la série. La peur survient dans l’incertitude, lorsqu’on anticipe le mal à venir, dans RE3 par exemple on avait peur lorsqu’on anticipait la présence de Nemesis (par la musique ou je ne sais quoi d’autre), qu’on savait que quelque chose allait se produire, mais pas quand le monstre était effectivement à nos trousses (appelons ça de la pression ou de la panique). Plus globalement, on avait peur de ce qu’on pouvait trouver en passant chaque porte ou au détour de chaque couloir, parce qu’on baignait dans une ambiance délibérément oppressante, grâce à des détails dans le décor, des sons et surtout par l’atmosphère musicale, et qu’on savait que le jeu cherchait ou allait chercher à nous faire peur ou sursauter. Dans RE1, les hunters me filaient quand même la frousse, ils étaient redoutables et on appréhendait alors à chaque instant leur présence. Dans RE4, cela ne prend pas ou à de trop rares moments, parce que la mécanique qui guide le jeu est différente, et à aucun moment dans RE5, où tout est prévisible, où l’on sait pertinemment que la seule chose qui nous attend, c’est d’aligner des monstres à coup d’armes surpuissantes.
Donc même s’il n’est pas tout à fait faux de dire que la série ne fait pas véritablement peur, qu’il y a une part d’action non négligeable dans les épisodes classiques, il n’empêche que ces épisodes cherchaient réellement à faire peur et que l’ambiance, servie par les décors, la musique et les créatures repoussantes, était bien destinée à effrayer et troubler le joueur, à lui faire appréhender chaque situation, en clair, à le disposer à la peur. La peur définissait les anciens RE, parce que c'était leur intention ou leur visée, que cela était signalé au joueur alors en alerte, parce qu'il baignait dans une ambiance ou atmosphère qui disposait à la peur (sans forcément faire peur effectivement). C’est cela, je pense, qu’on appelle généralement l’esprit RE (Hunk parlait d'un ensemble de codes, ce serait la même chose), qui n'a rien à voir avec la manière dont chacun peut subjectivement ressentir la peur, et il est bien palpable d'une certaine façon, le fait que tout le monde s'accorde à dire que Lost in Nightmares soit à l'image des épisodes classiques en est la preuve. Manifestement ce n’est pas cet "esprit" qui guide RE4 et RE5, même si cela aurait pu être le cas (cf. certains passages de RE4 et Lost in Nightmares). Il suffit d'écouter les musiques de RE5, cela n’est pas du tout propice à installer un climat de terreur, il suffit de regarder les monstres qui ont un aspect bien trop humain pour inspirer un quelconque dégoût (faut vraiment regarder les ganados/majinis de près pour arriver à les trouver repoussants). Se retrouver face à des zombies putréfiés et des monstres hybrides n’a pas le même charme que d’être confronté à des fermiers, des soldats armés de fusil d’assauts ou des gros plein de soupe à la gatling fumant un cigare, c’est clair.
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Grem
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Pour rebondir sur le fait que RE1 soit plus accrocheur que RE4. Effectivement, je crois que le "truc" essentiel qu'un RE se doit d'avoir, c'est cette mise en scène excellente. Ce truc qui nous donne envie d'avancer. Le scénario peut être le plus basique possible, on s'en fout, il faut une excellente mise en scène et le joueur doit à tout prix se sentir imprégné de l'histoire.

Pourquoi RE5 se fait critiquer à tout bout de champs à propos de son scénario alors que tout le monde se tait sur le scénario de RE4?
Je parle évidemment des avis de joueurs occasionnels sur des sites de jeux vidéo, etc....
C'est véritablement étonnant à première vue, puisque RE4 a un scénario largement pire que celui du 5. J'ai envie de dire que ce n'est même pas comparable.
Mais je pense que RE4 disposait d'une meilleure mise en scène et probablement que cette cool attitude de Leon ainsi que le ton volontairement léger de cet épisode a du faire passer la pillule, en fin de compte.

La différence entre RE4 et RE5? RE4 assume pleinement son rôle de jeu too much et 007-like. RE5 a le cul entre deux chaises. Il veut continuer l'histoire des anciens RE et en même temps, surfer sur ce que RE4 a accomplit. Du coup on a l'impression, au premier abord, d'avoir affaire à un RE4 qui se prend au sérieux sans véritablement innover et celà vaut même pour son scénario.

Bref, plus que le scénario, c'est la mise en situation, la mise en scène qui est véritablement importante. RE1, RE2, RE3 et RECV étaient très bien mis en scène. On dévorait les histoires avec un véritable intérêt et on se sentait "dedans".
Et je partage le sentiment de Gemini, il y a véritablement ce besoin dans le jeu de s'identifier au personnage que l'on incarne. On veut avoir l'impression d'y être et de se sentir proche du personnage que l'on incarne. Ce n'est manifestement pas le cas avec Leon dans RE4, c'est certain.
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Hunk
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J'aimerais d'ailleurs savoir ce que pensent des anciens épisodes les fans de RE qui ont commencé avec RE4. Hormis les graphismes et la jouabilité archaïque bien sûr... Ce serait intéressant d'avoir leur avis inverse aux fans de la première heure. ;)
S'il y en a qui nous lisent, qu'ils se lâchent ! :)

Un autre truc qu'on oublie aussi : je prends l'exemple de la première apparition du Hunter dans RE 1 car c'est celui qui me vient immédiatement à l'esprit. Qui aurait pensé que cette bestiole aurait fait un saut (accompagné de ce cri atypique qui refroidit l'échine dorsale) pour se retrouver nez à nez avec vous ? Bon nombre des premiers coups de flingue (ou de fusil) se sont retrouvés à transpercer le mur d'en face plutôt que le plafond. :lol
C'est toutes ces petites (et mauvaises) surprises qui manquent aujourd'hui à l'attaque des nouveaux ennemis, je veux dire en ce sens qu'il y a beaucoup d'attaques prévisibles. Et quand on prend un coup de faucille ou de fourche dans le buffet c'est juste qu'on fait des erreurs qui énervent. Tandis qu'avant on aurait eu tendance à dire "bien joué sale bête". Voyez la nuance ?
Un des seuls trucs que j'ai apprécié concernant les ennemis dans RE 5 quand j'y repense c'est la résurrection aléatoire des tronçonneurs quelque fois. Bien pensé !
Pour le reste, lorqu'on voit arriver les lickers en masse, on a pas peur, on se demande plutôt si on est bien armé pour affronter la vague de bestioles qui va déferler...
C'est d'ailleurs un des gros reproches que l'on peut faire aux développeurs, l'aspect non surprenant des nouveaux ennemis. Hormis les boss pour lesquels il faut toujours trouver la tactique de confrontation, les ennemis basiques sont justes...basiques. Pas de vice, comme le zombie qui devient Crimson, le Hunter qui peut soit foncer tout droit à grande vitesse ou sauter, le Licker et le Bandersnatch qui peuvent vous toucher à distance, les Marcus Leech, qui auront mis à mal pas mal de munitions avant de découvrir que le feu était leur ennemi juré. Bref, ça manque cruellement d'imagination. Du coup on fait dans l'attaque de masse en tentant d'encercler le joueur par des paysans, des villageois, ce que vous voulez mais sur le fond, ce n'est pas terrible...
Tant qu'à être encerclé et à devoir trouver un autre chemin, je préférai largement la vision apocalyptique des zombies massés derrière les barricades de Resident Evil Outbreak. Enfin bref, je crois que je n'ai jamais digéré la disparition des zombies concepteurs de Resident Evil premier du nom ! :p :lol
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Sly
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Puisque tu me relances là-dessus :p je vais expliquer mon point de vue sur Leon dans RE4. Pour moi, ce côté cool poussé à l'extrême fait qu'il apparaît au final non pas comme un beau gosse winner, mais un connard arrogant, insignifiant, et totalement ignorant sur les évènements qui se déroulent pendant le jeu.
L'intro du jeu plante le décor immédiatement. Il lance des vannes bien méprisantes aux flics espagnols qui voulaient simplement faire la causette. Ils comprennent tout de suite que c'est un connard, on le voit à leurs réactions dès que Leon sort de la voiture :lol Ensuite, il entre pépère chez un autochtone, sans frapper, sans se présenter, sans même prendre la peine de parler espagnol à son interlocuteur, et l'abat sans ménagement alors qu'il aurait pu le neutraliser sans effort. Non mais il se croit où, franchement ? Y avait déjà les prémices de ce comportement odieux dans RE2, quand il rencontre Ben pour la première fois. Il ne le connaît pas, mais il le traite comme un criminel, pourquoi ? Parce que s'il est en prison, il l'a forcément mérité. Raisonnement de flic. :dent
Bref, pour en revenir à RE4, Leon prouve tout au long du jeu qu'il survit uniquement grâce à sa chance insolente, et parce qu'on veut bien qu'il survive, bien aidé en cela même par ses ennemis. Gros Fromage et Saddler avaient l'occasion de le trucider à plusieurs reprises mais ne l'ont pas fait, ils se sont contentés de le ralentir. Ada et Wesker ont besoin de lui pour faire diversion. Quand Wesker décide que Leon n'est plus utile, il envoie Krauser l'éliminer. Encore une fois il est sauvé par Ada.
Tout le long du jeu, tout le monde se sert de Leon, se fout de sa gueule, l'utilise, et il ne se rend compte de rien. Quand l'aventure est finie, il n'est pas plus avancé, n'a rien découvert, rien compris. Il a la blonde, il est content, ça lui suffit, mission accomplie. Separate Ways ne fait qu'enfoncer le clou sur l'insignifiance de Leon en montrant comment on se sert de lui, en dévoilant partiellement les enjeux réels de cette mission, dont Leon n'aura jamais connaissance. On y apprend en outre que ce n'est même pas Leon qui achève Krauser mais Ada. Alors, déjà que Saddler est tué grâce au lance-roquettes d'Ada, et qu'il ne peut s'échapper que grâce à Ada, encore, qui lui a préparé son extraction, la question se pose : à quoi Leon sert-il ? :p
Son attitude avec les femmes est un autre révélateur. Hunnigan est complètement insensible à son gringue, Ada lui fait du charme uniquement pour se servir de lui, et la seule qui est séduite par Leon dans l'histoire, c'est Ashley, avec qui tenter quoi que ce soit signerait illico la fin de sa carrière.
Quand Saddler veut montrer à Leon qu'il vit dans un monde de clichés, c'est précisément ce qu'il fait. Dans un tel monde, Leon aurait tué Saddler à la loyale, emballé Ada, qui aurait de fait abandonné son obscure organisation pour ses beaux yeux, et ils auraient vécu heureux et eu beaucoup d'enfants. Sauf que non, Ada mène la danse, donne le coup de pouce, et récupère ce pour quoi elle était venue, puis se casse en laissant gentiment les clés de la maison en flammes. "Ferme bien la porte en partant et bon vent !"

Non vraiment, Leon n'a rien de "cool". Il a un sens de la répartie plutôt aiguisé même si très souvent ça tombe à plat (seulement 2 vannes marrantes de tout le jeu, sur l'ensemble, c'est peu), mais ça s'arrête là. Un type cool, dans le sens détendu du slip, c'est Luis par exemple. Même Saddler est un méchant "cool", il en impose rien que par sa présence et son assurance à toute épreuve. Et pour citer un héros, Chris dans RE5 est mille fois plus classe que Leon, avec son comportement sérieux, désabusé, direct et sans concessions. On sent qu'il est pas là pour parler couture, il a un objectif très personnel à remplir et il ira jusqu'au bout, quoiqu'il en coûte. Leon ? Il est là en qualité de baby sitter présidentiel, le reste lui passe largement au-dessus de la tête.

On pourrait croire que je crache sur Leon, à force de le traiter de crétin, mais pas du tout ! Pour moi, il est écrit et voulu comme ça, ce n'est pas un défaut qui fait que je me mettrai à le détester.
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Je trouve ta vision des choses très intéressante et en accord avec ce que le jeu nous montre, ce n’est pas le problème, mais ce dont je doute, c’est que les développeurs aient vu les choses de cette façon et qu’ils aient souhaité produire cet effet chez le joueur.

Que Leon soit un « connard arrogant », à mon avis cela fait partie de son côté « cool » par exemple, parce que pour le joueur lamba, envoyer chier et casser tout le monde c’trop la classe, même si cela peut par ailleurs nous rendre le personnage antipathique. Même chose pour le fait qu’il soit dragueur, d’ailleurs je n’ai jamais eu l’impression qu’Hunnigan était insensible aux « avances » de Leon, son attitude est plutôt ambiguë (si je me rappelle bien elle sourit malgré tout et lui rappelle qu’il est toujours en mission plus pour détourner l’attention ou par gêne qu’autre chose). Tu dis que Leon est désagréable envers les flics au départ, mais on peut tout aussi bien dire que ces derniers sont désagréables en premier lieu, qu'ils se foutent de Leon lorsqu'ils disent avoir de la sympathie pour lui et que leur ton laisse bien penser qu'ils s'en fichent complètement de lui, qu'ils lui font bien sentir qu'ils lui adressent la parole simplement parce qu'ils s'ennuient à mourir, ce qui est plutôt vexant... La manière dont Leon s'introduit chez le premier ganado pour le tuer, c'est un peu débile, mais c'est juste un des trucs parmi tant d'autres dans la série qu'il ne faut pas regarder en détail, pas quelque chose de fait pour servir une intention particulière à mon avis.
Leon est inutile ? Peut-être, mais en même temps, qu’est-ce que tu aurais voulu qu’il fasse de plus ? :?? Il est envoyé pour récupérer Ashley, il dézingue toute l’armée de Saddler et ses bras droits pour mener à bien l’objectif de sa mission, c’est amplement suffisant. Il se doute bien qu’Ada n’a pas forcément des intentions très saines, mais ce n’est pas son problème en l’occurrence, il n'est pas là pour l'arrêter, et dans l’aventure principale, on ne met pas à ce point l’accent sur le fait que Leon soit manipulé pour que cela puisse donner l'impression qu'il est réellement tourné en ridicule. Le fait qu’il soit épaulé par d’autres protagonistes n’en fait pas un crétin fini, certainement pas aux yeux du joueur en tous cas. Avant de se battre contre Saddler, c’est justement Leon qui a le beau rôle, puisqu’il vient secourir Ada qui s’est faite avoir comme une grosse débutante juste avant. Ada est tout aussi maladroite dans Seperate Way et se fait avoir par les sbires de Mendez, à deux reprises elle doit sa survie au fait que les méchants sont des crétins (et ouais y a pas que Leon :wink). Quand Saddler dit à Leon qu’il va le réveiller de son monde de clichés, pour moi c’est simplement une élégante façon de lui dire : « je vais te buter », parce que dans tout film d’action hollywoodien, c’est normalement le gentil qui gagne en triomphant du méchant. Saddler ne lance pas cette réplique pour faire écho au fait qu’il va se faire exploser la tronche et se faire dérober son précieux sample par une Ada manipulatrice :^^

Donc le fait que c’était voulu et intentionnel de la part des développeurs de démolir Leon et de le faire passer pour un sombre abruti détestable aux yeux du joueur ne m’apparaît pas du tout comme une évidence. En général, les joueurs trouvent Leon cool ou classe dans RE4, et depuis cet épisode le perso est devenu très populaire, pour moi c’était l’effet recherché et ça a marché, je n’ai pas l’impression qu’il y ait quelque chose de plus à rechercher, même si j’aime énormément les hypothèses qui donnent du relief à l’histoire. Que les scénaristes aient élaboré leur mise en scène délibérément de façon à ce qu’une élite de joueurs puisse déceler la « vérité cachée » qu’ils ont souhaité montrer aux plus perspicaces concernant le personnage de Leon, je trouve cela douteux, j’ai plutôt tendance à croire qu’ils ne se sont pas creusés la tête plus que cela et que tout ce que tu perçois comme un effet de leur volonté n’est qu’un effet accidentel qu’ils n’ont jamais réellement considéré.
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Tu me prêtes des intentions bien malsaines ! Je ne pense pas avoir dit que c'était une évidence, c'est juste la façon dont j'ai ressenti les choses. Je me suis dit, il est tellement too much que c'est forcément voulu, ça va pas plus loin. Si tu veux, moi je vois ça comme un tacle à son pote Kamiya, qui voulait d'un héros à la Dante dans RE4. On l'a, mais en version du pauvre. Vérité cachée que seule ma surpuissance intellectuelle a su déceler ou hypothèse farfelue d'un dangereux illuminé, qui peut le dire ? :vache

Je tiens tout de même à revenir sur ce point de ton argumentation :
Tu dis que Leon est désagréable envers les flics au départ, mais on peut tout aussi bien dire que ces derniers sont désagréables en premier lieu, qu'ils se foutent de Leon lorsqu'ils disent avoir de la sympathie pour lui et que leur ton laisse bien penser qu'ils s'en fichent complètement de lui, qu'ils lui font bien sentir qu'ils lui adressent la parole simplement parce qu'ils s'ennuient à mourir, ce qui est plutôt vexant...
Là tu vas trop loin ! :lol
Les êtres humains, lorsqu'ils sont dans une situation propice (promiscuité pendant un laps de temps relativement long en l'occurrence :dent ), ont naturellement tendance à faire la conversation. Que ce soit par politesse ou pour tromper l'ennui, peu importe, ça n'excuse en rien l'attitude de Leon qui les envoie clairement chier. Pour le coup, c'est ton interprétation que je trouve complètement farfelue !
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Je suis plutôt comme Gem' : pour moi c'était clairement pas voulu de tourner en dérision Léon.
J'ai plutôt l'impression en regardant RE4 que Leon est le type qui se défend là où n'importe quelle personne aurait été accablé par le fait que personne ne va dans son sens.

Le truc qui ressort de RE4, c'est que personne n'aide Leon, tout le monde lui met des batons dans les roues. Tout le monde le prendre de haut. Alors il réagit en conséquence au lieu de se faire passer pour le pauvre petit gentil qui se fait prendre pour un con. En fait, j'aurais tendance à dire que c'est bien pensé, car Leon réagit justement en ayant conscience des défauts qu'il avait au moment de RE2, mais je doute que ce soit réellement le souhait des développeurs.
Alors que toi, Sly, tu penses que Leon apparait comme un imbécile, j'ai tendance, moi, à penser que c'est le contraire. Toutes ses réactions sont "calculés", il n'est pas pas sympathique et envoi chier les gens, pas parce qu'il trouve ça marrant, mais pour se défendre. Il ne réagit rarement comme un arrogant en présence d'Ashley ou de Luis, que vis à vis des personnes qui le méprise ou lui veut du mal.
Par exemple, dans la voiture avec les deux flics, on sent bien que les types veulent se foutre de sa gueule au départ, ils le prenne pour l'américain de base et sont probablement super chauvin avec un humour bien gras. Leon réagit avec une certaine condescendance que l'on pourrait croire être du mépris, alors qu'en réalité il ne cherche qu'à se protéger et à garder la face vis à vis de ces types.
Il suffit de voir la réplique d'un des deux flics avant que léon quitte la voiture "je voudrais pas avoir à payer une amende" qu'il sort.....tout simplement parce qu'il n'a pas envie d'assister léon dans sa mission et rien branler. Point barre. Leon remarque ça et se dit "putain...c'est quoi ces types?"
Mais dès qu'on passe à Luis ou Ashley, Leon reste sympa avec eux. A aucun moment il joue des muscles ou essaye de montrer sa supériorité. Son arrogance ne se déclenche qu'en fasse des mauvaises personnes, tout simplement.
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Sly
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Tiens toi aussi tu trouves qu'ils veulent se payer sa tête ? Marrant, je vois pas du tout ça comme ça. Les types essaient juste de briser la glace. Par contre une fois que Leon a répondu avec sa vieille vanne, là ils voient à qui ils ont à faire et répondent en conséquence, plus besoin de diplomatie. Je trouve tout à fait normal qu'ils n'aient pas envie d'aider Leon. En bref, c'est lui qui a commencé. :vache
Leon qui reste sympa avec Ashley, moui bof, à sa place j'apprécierais pas trop sa vanne à propos de son postérieur, tout à fait déplacée. Quant à Luis, normal que Leon fasse profil bas, il est dix fois plus cool que Leon, sa répartie est bien plus percutante que la sienne, il n'a aucune chance contre lui. :wink
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DerekStrife
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Bah, sa "vanne" a propos d'Ashley, est juste la pour détendre l'atmosphère. Et si si, les flics espagnoles se foutent de sa gueule au début. xD
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Grem
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Sly a écrit :Je trouve tout à fait normal qu'ils n'aient pas envie d'aider Leon
Euh, excuse moi mais ces types sont en mission. Qu'ils aient envie ou pas d'aider Leon, ils sont quand même forcé de coopérer avec lui, de l'aider.
Ca complique Leon dans sa mission en plus, qu'on le laisse tout seul comme ça, puisque les flics espagnols auraient du lui servir de guide et de traducteur avec les habitants. Bref, les sales cons dans l'histoire, c'est pas Leon mais ces deux flics!

Regarde bien la scène d'intro : Leon n'est pas con avec eux sans raison. Justement, la première chose que fait Leon c'est de reprocher la manière qu'ils ont de briser la glace. Regarde la manière dont le flic engage la discussion "eh toi! t'es qui au juste? vas y dis le nous! t'es loin de chez toi, cowboy, je compatis" :lol C'est le truc vachement méprisant et chauvin, il traite de cowboy Leon simplement parce qu'il est américain et lui donne un ordre genre "vas-y racontes nous ton histoire parce qu'on se fait chier là"

Et puis mis à part sa réplique sur kumbayah et le feu de camp, après il n'est pas spécialement méprisant avec les flics. Il dit même qu'il compte sur eux, ce que eux n'ont, apparemment, strictement rien à faire, puisqu'ils le laissent se démerder tout seul.
Leon qui reste sympa avec Ashley, moui bof, à sa place j'apprécierais pas trop sa vanne à propos de son postérieur, tout à fait déplacée
Et ben dis donc, tu dois être sacrément susceptible dans ce cas. :wink
Leon fait que le lui sauver son derrière, justement, pendant tout le jeu. Il lui sort cette "vanne" pratiquement à la fin du jeu, alors qu'avant il a été bien plus que sympa avec elle. Je prends ça pour de la chambre gentillette, rien de plus. C'est assez maladroit de dire ça à une femme je pense, mais Leon comprend rien aux femmes, c'est bien connu. Donc, bon. :dent
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Chris Redfield
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On parle du scénario en général ou de Leon. S Kennedy ? :lol :lol
Il est toujours vrai que le scénar' de Biohazard 4 est vraiment pas terrible si on y revient. La première fois que j'ai joué à ce jeu, j'étais emballé parce que c'était un nouvel épisode biohazardien. Mais là, j'y repense et je me dis que le scénario de Biohazard 5 n'est certes pas folichon mais, est beaucoup plus intéressant que "l'agent du gouvernement qui va dans une bourgade espagnole peuplée de paysans, récupérer la gentille fifille en mode paris hilton du prez"...

Pour ce qui est du fait de qualifier Leon de "connard", je rejoins le point de vue de jérem' en citant que les vrais connards dans l'histoire c'est les deux espèces de flics du début qui commencent par se foutre littéralement de lui. Mais bon, Biohazard 4 est rempli de clichés. Tout comme le 5 en fait...:smoker
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Sly
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Pour moi Leon est ironique quand il dit qu'il compte sur eux, il en a rien à faire en réalité. Leon n'est pas chez lui, c'est un outsider, les flics le qualifient de cow boy (d'ailleurs, depuis quand c'est une insulte ?) fort logiquement puisque c'est un agent loin de son pays qui doit retrouver seul la fille du Président, ça n'a pas de sens pour une mission de sauvetage. Je comprends tout à fait pourquoi ils se foutent de sa gueule.
Bref, c'est clair qu'on ne s'entendra pas là-dessus, inutile de s'éterniser sur ce sujet.
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Nemesis
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Pour moi, pour résumer, c'est simple. Pour que ça marche, un jeu comme ça, il faut bien s'identifier aux persos et une bonne immersion. Là on a quoi :

- RE1/Rebirth : des persos dépassés et flippés qui ne comprennent rien à ce qui se passe, comme le joueur. Un sentiment d'isolement total, les rares survivants qu'on rencontre finissent en général par y passer violemment, la mort est partout. On ne voit les choses que du point de vue des joueurs incarnés, on découvre une histoire simple mais efficace par l'intermédiaire de rapports, rendue crédible par un background sans fioriture ni idée outrancière. Enfin, les persos se comportent comme des humains normaux. Ils ne passent pas par les murs, ne font pas de cabrioles inutiles, et ils peuvent mourir très vite, même par un vulgaire zombi. En gros, ils se comportent comme vous et moi si on savait se servir d'un flingue. Ca marche à fond, on est happé, et moi je me suis vraiment senti aussi seul que le perso dans cette baraque qui puait la mort.

- RE2/RE3 : Mêmes ingrédients que précédemment. L'extension du background d'Umbrella ne me choque pas. Après tout, un deuxième laboratoire dans une ville qui appartient à la firme est normal, le fait qu'ils travaillent sur un autre virus qui permet de créer des armes biologiques encore plus violentes mais du coup encore plus dangereux à manipuler est cohérent. Les persos sont toujours crédibles et ont toujours des aptitudes humaines.

- RECV : D'une Claire qui se sert comme elle peut des compétences qui lui a appris son frère pour survivre et sauver une gosse, dans les limites de la physique normale humaine, on passe à une super-héroïne qui fait ce qu'aucun membre de commando sur-entraîné n'est capable de faire dès l'intro. Pour l'identification au perso, on repassera hein. Apparition de virus Deus Ex Machina pour expliquer la survie de Wesker et ses superpouvoirs, le comportement d'Alexia et ses transformations multiples contrôlées, un combat irréel entre les deux, puis entre Wesker et Chris, le background d'Umbrella qui commence à déraper en sortant des expériences de plus en plus absurdes... Pour l'immersion aussi, c'est pas ça hein. Le jeu en lui-même ne s'en sort encore pas trop mal à ce niveau-là, on retrouve plusieurs des éléments cités précédemment donc bon... Mais voilà, j'y crois déjà moins du coup.

- RE4/RE5 : youp là, maintenant l'heure est à la surenchère ! La crédibilité aux oubliettes, les persos humains aussi, plus rien n'est cohérent. Les persos sautent partout, font des figures en plein combat, avec arme ou pas, ce qu'aucun spécialiste en combat ne ferait jamais en situation réelle (veulent pas mourir les gars, parce que le flingue qu'ils ont lancé en l'air pendant qu'ils faisaient un triple lutz est parti dans le décor en retombant). Ils ne sont plus déstabilisés. Des villages se mettent soudainement à les agresser, des monstres de 10 mètres (ça aussi sérieux...) arrivent de nulle part et ça perturbe absolument personne. Bah, c'est un bon prétexte pour balancer un bon punchline des familles. Il est loin le temps des persos (même Claire dans RECV) qui prenaient peur pour leur vie au moindre signe d'agression, surtout venant d'une bestiole qu'ils n'avaient jamais vu auparavant. Identification : que pouic. Immersion ? Ben non plus en fait, tout le monde a des pouvoirs super extravagants, des vieux projets insensés continuent d'apparaitre, tout comme des monstres qui finalement ne ressemblent plus à rien, dont on ne se donne même plus la peine d'expliquer l'origine comme les hunters ou les lickers. Faut juste de la grosse bestiole baveuse, point. Finies les tentatives de crédibiliser l'histoire par des faits scientifiques. Maintenant, on y met des bestioles inconnues qui contrôlent les gens et qui remplacent leurs organes et hop là, ça c'est fait.

Dans RE1/Rebirth, j'ETAIS Jill ou Chris. C'est moi qui me sentais seul dans ce manoir. C'est moi qui avais peur de perdre la vie violemment de n'importe où. C'est moi qui avais peur de ne pas avoir de balles. C'est moi qui respirais quand je croisais un vivant. Je me disais "et pourquoi pas ? On y croit".
Dans RE5, je dirige juste un perso monolithique qui se déplace avec un arsenal et qui dézingue de la bestiole improbable en faisant des actions improbables. Gears of War, c'est pareil, sauf que lui, il s'assume comme tel depuis le premier épisode, n'est pas issu de premiers jeux au contexte totalement différent et sur lesquels pourtant ils osent s'appuyer pour justifier la surenchère actuelle. Et j'adore Gears of War.

Voilà pourquoi j'adore le scénario de RE1, et que je ne me préoccupe pas de ceux de RE4 et RE5.
N'est pas mort ce qui semble ? jamais dormir, en d'?tranges ?ternit?s, la mort m?me peut mourir
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