La quête de survie (fanfic individuelle, inspiration RE)

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Thanatos
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La quête de survie


Nous sommes le 13 Août 1997. Il y a quelques jours, mon patron a décidé de me muter dans l’une de ses filiales à Raccoon. Avec ce que j’ai fait, il aurait dû me remercier dans les règles ! Détournement de fonds avec une visite médicale révélant des troubles schizophréniques récurrents. On ne pouvait pas dire que j’étais un bon parti. C’est surprenant venant de sa part, qui plus est, il ne pouvait pas me sentir, mais au moins, j’ai le mérite de conserver ma place. Je vais sur mes 30 ans, je suis célibataire, donc pas d’attaches à New York, ville à qui j’ai prié le bonsoir avant mon départ. J’ai roulé toute la nuit, je ne sais pas quelle heure il peut être car je ne porte jamais de montre et l’horloge de bord n’est plus en état de fonctionner. Le temps me semble infiniment long sans indication de temps. A la lueur des phares, j’aperçois enfin un panneau indiquant « Raccoon 2 kms ».Je prends alors la sortie d’autoroute que j’emprunte depuis un bon moment, je crois. Je n’ai rien avalé depuis mon départ, je devrais bien trouver un commerce d’ouvert dans la ville.

« Welcome to Raccoon City, City of Fun ».Voilà ce qui m’a accueilli à l’entrée de la ville. Si ma mémoire est bonne, lors de mon séminaire à Beach Bay, non loin de là, des collègues et moi étions venus boire un verre dans un bar à thème très branché « Le Helldemon ». Un samedi soir comme aujourd’hui, à part que pour un début de week-end, les rues sont bien calmes. Je connaissais fort peu la ville mais d’après ce que j’avais pu y apercevoir jusque là, ma nouvelle vie s’annonçait sans surprise. Une vieille église de style gothique surplombait la ville, me surveillait de son œil imposant. Un parc municipal me faisait face mais en essayant d’ouvrir la porte qui y accédait, je constatais qu’elle était verrouillée par un cadenas double. Je n’ai pas envie de me promener dans un parc en pleine nuit, qui sait quelle mauvaise rencontre pourrai-je y faire ? De toute manière, en premier lieu mangeons ! La rue donnait sur un large boulevard sans éclairage ou très peu. Sur ma droite se trouvait une place avec un café dont l’enseigne grésillait d’une lumière bleutée « Le bar de la Place ». Je rentre dans le bar…

Une lampe éclairait difficilement la pièce, balayée par le souffle du vent qui s’engouffrait par la porte. Les tables et les chaises qui me faisaient face étaient correctement rangées, un menu était posé sur chacune d’elle. Le sol, quant à lui, était en bois vernis. Le fonds de la salle présentait un large comptoir assorti de tabourets, un gigantesque miroir brisé en son extrême droite le surplombait. Tout en observant les fissures dans le miroir, mon regard s’attarda sur un gars étendu de ce coté du comptoir. Il portait un jean sale dont l’avant était plein de boue sèche. Sa chemise verte à carreaux n’était plus verte à vrai dire, elle était maculée de sauce tomate et de morceaux de viande. « Encore un qui s’est épuisé à la tache, il s’est endormi sur son hamburger ! ». Une fiche avec son nom collait à sa chemise : Eric STEALMAN. Je tentais alors de le réveiller : « Bonsoir monsieur ! », pas de réponse… « Monsieur ? », toujours pas de réponse. Une odeur de moisi planait…
Surpris, je m’avance vers lui. Un fusil à canon scié était sur le sol, je me baissais…Il était vide. C’est alors que je découvre avec horreur qu’il a un énorme trou derrière la tête. « Ce n’était ni du Ketchup ni des morceaux de hamburger ! ». Sa cervelle avait littéralement éclaté. On pouvait distinguer les deux globes oculaires rouge vif. La paroi interne de son crâne était recouverte de sang séché. Lorsque je m’attardais sur ce qui restait de son arrière gorge, je fus pris de hauts le cœur incontrôlables et ce qui devait arriver…arriva. Je me retournais brusquement puis vomis par deux fois mon repas du midi. Je m’essuyais du revers de la main droite. Des vers avaient commencé à dévorer sa langue et remonter de son œsophage. J’étais fan de films d’horreur mais là, ça dépassait tout ! Le visage de cet homme était fripé mais intact, par contre l’arrière était explosé et en décomposition. Un vrai masque. Cet homme avait apparemment pris le soin de remettre de l’ordre dans le bar avant de se donner la mort avec ce fusil. Tout en crachant par terre les restes de déchets coincés dans ma gorge, je m’interrogeais sur les raisons qui l’avaient poussé à agir aussi radicalement. Je fis demi-tour et empruntais la porte par laquelle j’étais entré plus tôt…

Au moment où je franchissais le pas de la porte, une femme me heurta et s’écroula devant moi. Je tendais la main pour la redresser mais je la voyais déjà reculer accroupis et se cacher la tête derrière ses bras et entre les genoux, comme un geste de répulsion. Elle tremblait de tout son être. Je tentais de la calmer en faisant un peu d’humour et lui disais : « Calmez-vous, je ne vais pas vous manger ! ». M’entendant parler, elle releva doucement la tête puis apercevant mon visage, elle me tendit la main. Elle portait un tailleur pourpre arraché en sa longueur, qui laissait entrevoir une partie de sa poitrine, ses genoux étaient écorchés, il ne lui restait qu’une chaussure à talon aiguille. « Pas très pratique pour marcher ! ». En la redressant, la première chose qu’elle fit, fût de l’ôter. Elle suait à grosses gouttes, son visage était crispé. A peine l’eu-je relever que j’entendais dans la ruelle en contrebas comme des plaintes mêlées à des bruits que je ne saurais qualifier : « Des personnes marchent trempées dans la rue ? Quelque chose de métallique traîne par terre ? ». La femme avait entendu elle aussi. Elle dit en tremblant : « Ah non, pas encore eux !! ». Ecarquillant les yeux, je lui demandais : « Qui eux ? ». Elle me répondit inquiète : « Eux ! Les monstres, ils me cherchent ! ». Dubitatif, je lui dis : « Les monstres ?!! Vous devez encore être en état de choc ! » . Puis, dans le faible éclairage qu’offrait la ruelle, je vis peu à peu se dessiner sur le mur des formes humaines à l’exception faite que ce qui semblait être les bras, était démesurément musclés et se finissait par des pointes. D’un seul coup, l’ampoule qui éclairait la ruelle éclata, laissant les personnages dans la pénombre. Puis à dix mètres de nous, je vis une personne s’avancer, puis une seconde, une troisième, deux autres suivaient derrière. Les cris plaintifs émanaient de ces femmes. Enfin, elles m’apparurent plus distinctement grâce à l’enseigne clignotante. Les deux premières avançaient vers nous bras tendus. Après une rapide observation, je m’aperçu que ce n’était plus des bras mais des griffes courbées d’au moins cinquante centimètres de long. Elles étaient toutes dans un état de putréfaction avancé, leurs membres luisaient de pus et laissaient apparaître des veines difformes. Des bras de mutants dans des corps de femmes. Ce qui m’a interloqué fût leurs regards étranges, des yeux reptiliens avaient remplacé les standards…

Je rentrais à nouveau dans le bar et m’emparais d’une chaise. Puis nous attentâmes quelques secondes qu’elles se rapprochent car d’après ce que j’avais pu voir, elles n’étaient pas du genre rapide. A trois mètres de nous, les râles se faisaient plus déterminés. Nous les contournâmes et je lançai la chaise sur la créature la plus proche qui la reçu en pleine tête ce qui la fit reculer puis tomber sur ses acolytes. Profitant de cette situation, nous nous sommes mis à courir tous les deux vers la ruelle d’où étaient venus ces monstres. La ruelle était dépouillée de tout objet à l’exception d’une poubelle nauséeuse. Dans sa continuité, on apercevait à intervalles réguliers des ampoules mourantes. Les créatures étaient déjà de retour mais nous progressions plus vite qu’elles. Elles se rapprochaient tout de même. D’un coup, une idée malsaine me vînt à l’esprit qui me permettrait de m’en sortir sans encombre. Je décidais de la mettre en application. J’arrivais alors à proximité de la femme et la poussais violemment sur la poubelle et elle heurta le mur tout en me regardant d’un air incompréhensif. Elle était sonnée par le choc. Je continuais ma course effrénée tout en pensant au geste inconsidéré que j’avais accompli. « Comment ai-je pu faire une chose pareille !!? ». Je décidais de réparer tout ça et me retournais et fis quelques mètres en arrière mais les créatures n’étaient plus qu’à deux mètres d’elle et moi une quinzaine. Une créature venait de lui saisir un pied. Il était trop tard pour faire quelque chose. Je décidais de l’abandonner à son triste sort, mieux valait elle que moi. « Je ne préfère pas imaginer ce qu’elles vont lui faire subir ! ». Je fis demi-tour discrètement puis m’éloignai de plus en plus vite jusqu’à arriver à un virage donnant sur une ruelle courte aussi lugubre que la précédente. Avant de tourner, je jetais un rapide coup d’œil derrière moi mais la distance était trop importante et la luminosité trop faible pour y distinguer quoi que se soit. D’après le silence complet qui y régnait, les créatures avaient fini par achever cette pauvre femme qui n’avait cessé de hurler…

« Cette ville semble morte, tout comme ses habitants d’ailleurs ! ». Mis à part ce barman et cette mystérieuse femme, aucune trace de vie. Il fait toujours nuit noire sans étoile. Il flottait dans l’air une odeur de relent, de moisi. Qui plus est, des monstres dignes d’une production de Stephen King nous ont attaqué. « Tout compte fait, cette ville est très sinistre, plus vite je la quitterai, mieux cela sera. ». La ruelle dans laquelle je me trouvais était pavée dans toute sa longueur. De temps à autre, des portes grillagées laissaient entrevoir des jardins sinistrement sombres et dépouillés de toute vie. Au loin, peut-être à deux cent mètres, j’entendis des plaintes de chien, elles semblaient émaner de cette bâtisse. Je décidais de m’en approcher. C’était une très vieille bâtisse de style XVIIIème. Son perron était dominé par deux immenses statues. L’une était un ours levé sur ses pattes arrière, prêt à vous lacérer, on pouvait y distinguer l’inscription suivante « VIGUEUR ». L’autre était un doberman dressé sur un rocher, une inscription aussi, « RAPIDITE ». Après avoir dépassé ces colosses de pierre, la porte d’entrée était à cinq mètres environ. La poignée était bloquée et seule l’idée de jouer les gros bras en tentant de défoncer cette porte de l’épaule me faisais rire. Une porte en bois massif d’environ trois à trois mètres cinquante, inviolable en l’état actuel. On pouvait contourner le bâtiment mais difficilement. Sur la droite, des câbles électriques jonchaient le sol humide, mieux valait ne pas s’y aventurer. De l’autre, une porte grillagée sur un chenil d’où émanaient ces complaintes. J’optais pour la seconde solution, moins dangereuse. Je poussais la porte du chenil qui s’entrouvrit dans un raclement métallique. Elle donnait sur une rangée étroite de cages grillagées vides et insalubres. Les aboiements se faisaient plus nets. Localiser ce chien était chose facile, de ce fait j’allais droit au but. Au détour de l’allée, un doberman hurlait à la mort. Par je ne sais quels moyens, il était parvenu à sectionner le grillage et sa tête dépassait à présent. C’était un spectacle affreux, pour tenter de s’extirper de sa cage, il avait certainement coupé le grillage avec ses crocs et sa tête était entièrement lacérée, sa chair meurtrie luisait, des lambeaux de lèvres pendaient autour de son cou. Il était à bout de souffle, il n’en pouvait plus. Sa mort était inéluctable. Rien que de penser à ce qu’il avait dû endurer et pour quel résultat me faisait frémir. D’un coup, la chute d’une poubelle me fis retrouver mes esprits. « Moi qui me croyais seul ! ». Je fis demi-tour et, arrivé devant la bâtisse…
Les créatures avaient retrouvé ma trace. Elles étaient beaucoup plus nombreuses que tout à l’heure, j’en dénombrais une quinzaine. Elles restaient immobiles et me fixaient de leurs yeux reptiliens comme si elles attendaient quelque chose de ma part. De temps en temps, les créatures les plus agacées d’attendre, lançaient un râle d’impatience. Je ne croyais pas ce que je voyais. Mes membres se raidissaient à vue d’œil. Je n’y comprenais rien. J’avais pourtant été très discret et prudent. « Qu’est ce qui avait pu les mener jusqu’à moi ? Du sang ? Non, je ne suis pas blessé. Mes empreintes ? Peut-être, je ne sais pas…Il fait tellement clair !! ». Et d’un coup, en reprenant ma respiration, en humant cette odeur pestilentielle, une autre raison me vînt. « L’odeur de la femme s’était imprégnée sans doute dans mes vêtements, j’avais à plusieurs reprises été en contact avec elle. Les créatures étaient parvenues à me retrouver à cause de cette femme ! Qu’allais-je devenir maintenant qu’elles s’étaient occupées d’elle ? ». Rien que cette idée me glaçait le sang. J’étais figé mais je devais réagir si je voulais m’en sortir…M’enfermer dans le chenil ne me paraissait pas être une bonne solution. « Vu les lames de rasoirs qui leur font office de bras… La porte ne tiendra pas longtemps. ». Je ne pouvais pas me servir des statues car elles étaient beaucoup trop massives pour faciliter mon escalade. Le jardin sur la droite de la bâtisse était gorgé d’eau et des fils électriques baignaient dedans. Les créatures m’observaient inlassablement en râlant de temps à autre. A l’extrême gauche de la bâtisse étaient fixée toute une série de gouttières en métal qui rejoignaient presque la fenêtre de l’étage. « C’est mon unique chance… ».
Je fis un premier pas vers la bâtisse, un second lentement. Je ne voulais en aucun cas énerver les créatures. Dix mètres me séparaient de la première gouttière. Les monstres fixaient à présent la bâtisse d’un air absent. Il ne me restait que quelques pas encore à faire. J’en refis un puis un second et m‘arrêtai pour observer de nouveau. La rue était calme, les créatures ne bougeaient pas. Néanmoins, mon regard s’attarda sur l’une d’entre elles, à quinze mètres de moi, qui était comme prise par des soubresauts. Ses bras restaient inertes mais son torse ondulait, émettant des écoulements de pus sur la surface de sa peau. Sa tête était tournée et ne laissait voir qu’un tas de chairs putréfiées. D’un coup, elle s’immobilisa et reprit sa posture initiale. Mais rapidement, sa tête fit un volte face, se braqua sur moi et esquissa un sourire funeste. A peine l’eu-je aperçu que ses congénères en avaient fait de même. « Je dois faire vite…très vite même… ». J’attrapais la gouttière et commençais mon escalade tant bien que mal pendant que les râles de ces créatures me perturbaient… J’ai maintenant une fenêtre à ma droite mais je ne peux pas l’atteindre. Soudain, je vis une main se tendre vers moi, puis un bras…un visage dans l’ombre, c’est cette mystérieuse femme. « Quand j’y repense, je l’ai laissée à la merci de ces créatures et c’est elle qui me sauve, j’ai honte…Mais comment a t-elle pu se sortir d’un tel guêpier ? ………Bref, c’est ma seule chance de rester en vie. ». Je lui tends la mienne et tout en s’agrippant à mon bras, je vois avec horreur que son visage pâlit à vu d’œil et laisse apparaître deux yeux reptiliens. Elle attrape le second, me ramène vers elle et d’un seul coup d’un seul, elle me projette dans la ruelle, parmi ces créatures. Un rapide regard et je m’aperçus qu’elles étaient identiques comme deux gouttes d’eau, elles avaient dû être l’objet d’une infection virale très puissante… « Quel lâche ai-je été !!! J’aurai dû la secourir…ou ne pas lui faire confiance il y a quelques instants et me débrouiller seul……………… ». Ma chute semblait étonnamment longue, j’allais mourir…Ces créatures n’auraient guère pitié de moi. Je voyais par flash des instants de ma vie passée. Pour mon sixième anniversaire, mes parents m’avaient offert un garage avec quelques voitures. Cela m’avait énormément fait plaisir car c’est celui dont j’avais toujours rêvé : un garage rouge à trois étages avec rampes, station essence, le tout électronique, à chaque passage de voiture sur l’une des rampes, des crissements de pneus se faisaient entendre…Mon premier baiser, au lycée, en 1ère Compta, avec une fille que très peu de gars de la promo appréciaient. Elle avait adopté le style gothique, cheveux ébène, lentilles laiteuses, de très longs ongles noirs et un ensemble noir également, très court. Je détestais voir ce style chez les hommes par contre chez les femmes, cela m’attirait beaucoup…Puis, je me vis, moi, mon visage blêmissant à vu d’œil, vision d’horreur qui disparut dès que je heurtai le sol. J’étais encerclé. La chute de cinq mètres m’avait sonné. Je réalisais à peine ce qui m’était arrivé. Trois de ces bêtes me maintenaient par terre. Leurs serres immenses m’empêchaient de faire le moindre geste. A ce moment, je voulus crier de toutes mes forces mais je vis une quatrième créature s’avancer vers moi. Elle avait l’air de rire. Tout en levant la main vers le ciel, qui laissait entrevoir des griffes magistrales aussi coupantes que des rasoirs, elle s’avança vers moi et me planta une de ses mains crochues dans le ventre. En un éclair, c’est la déchirure, mes organes internes se liquéfient. « Mais que m’a t-elle fait ? Vais-je servir de dessert ? L’heure n’est plus aux plaisanteries… »
« Je ne sens presque plus rien, je ne peux plus bouger, mon pouls ralentit de plus en plus………………………………………………………………………………………………………»
. Puis…………plus rien……………………………………………………………………………………
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J’émerge………« Que m’est-il arrivé ? …Où suis-je ? …Qui suis-je ? »… « Autant de questions restant sans réponses ! J’ai un sacré mal de crâne et je suis barbouillé comme un lendemain de fête. Je tenais pourtant bien l’alcool pendant mes années lycée. Bref, je ne me souviens pas m’être saoulé la veille… »
Il fait nuit…J’étais dans une sombre ruelle emplie de déchets nauséabonds. Une benne à ordures affichait des traces manifestes de combats violents. La faible lueur d’un réverbère envahi d’insectes m’éclaire encore…Les autres ampoules ont grillé. Je me relève avec difficultés et constate avec horreur le trou béant dans ma poitrine. « Mon sang coule mais ce n’est pas le pire, j’ai les tripes à l’air et une substance verdâtre les maintient. » « Je n’y comprends rien……Que s’est-il passé ? » « Vu l’ampleur des dégâts, je ne devrais plus appartenir à ce monde ! Mais je suis toujours là… ». Je pars dans cette ruelle déserte à la recherche de soins………………………………………
Je marche au moins depuis deux bonnes heures mais avec toutes ces habitations barricadées, aucun moyen de m’introduire à l’intérieur pour m’y reposer. Je décide donc de m’asseoir un moment…« Tout est calme ici, bien trop calme à mon avis !!…… ».
Je reprends ma route, le ciel est toujours noir…L’horloge de l’hôtel de ville indique 10h03, bref…c’est vraiment étrange…J’ai dépassé un chantier dans un état d’abandon total il y a de ça 10 minutes, les engins étaient complètement hors service, les matériaux gisaient pêle-mêle dans la boue. L’atmosphère était vraiment oppressante. « Mon exploration n’aura pas été vaine car la barre à mine rouillée que j’y ai trouvé me servira peut-être par la suite. ». Le sang ne coule plus mais cette substance verte s’est étendue et commence à combler ma plaie. Je déchire la manche droite de ma chemise et essaie de faire un garrot comme je l’ai vu sur le canal 34 de la BBC. Pas facile, qui plus est, je me suis fait passer pour malade lors du passage du brevet de secourisme. La mémoire me revient par bribes, je m’appelle Grégory, Grégory STRIKER, américain pure souche……Je me suis fait agresser la veille par une horde de monstres. « Pourquoi ne m’ont-elles pas tué ? M’ont-elles contaminé ? » « Ce dont je suis sûr, c’est qu’elles ne m’ont pas laissé au pieds de la bâtisse que j’ai tenté d’escalader… ». Il y a un vétérinaire au coin de la rue, son enseigne « Pets Care » éclaire la devanture. Il me faut pour le moins un spray désinfectant. « La porte est verrouillée et je n’ai vu aucun autre accès en contournant la clinique, je savais que la barre à mine allait servir. ». Je pénètre à l’intérieur, l’endroit semble inoccupé. L’électricité ne fonctionne plus car l’interrupteur sur ma droite ne répond plus, mais la lampe à huile posée sur le bureau illumine faiblement la pièce. Je fouille la pièce principale qui présente un bureau de style moderne, des étagères remplies de livres et une machine à écrire…Pas de calmant. « Il y a une porte derrière le bureau, peut-être y trouverai-je quelque chose pour me soigner… ». A peine l’ai-je entrouverte qu’en espèce de larve me file entre les jambes et disparaît par la vitre que j’ai brisé, puis s’engouffre à travers la plaque d’égout non loin de la porte. Je pénètre dans la pièce adjacente d’un pas lent et prudent………
« Gagné !!…… » « C’est une réserve pharmaceutique. ». Je fonce vers l’armoire qui me fait face, elle doit sûrement contenir ce dont j’ai besoin. C’est une armoire blindée codifiée……
« Fait chier ! Je n’ai pas le temps de jouer aux devinettes !!! De plus, la barre à mine a rendu l’âme en même temps que la vitre. » . J’entends derrière moi comme un murmure, je me tais quelques instants et essaie de trouver d’où cela peut venir. C’est une petite réserve, un brancard, des blouses ainsi que quelques scalpels négligemment posés sur le rebord d’un lavabo. Une nouvelle fois je l’entends puis une troisième…
Ca y est, cela émane du casier au fond de la pièce. Je saisis lentement un scalpel sur ma gauche et m’approche du casier. Il faut que je l’ouvre…Je l’entrebâille et un cri de détresse retentit. C’est une femme, elle a été terrifiée lorsque j’ai ouvert la porte. « Mais qui êtes-vous ? …Que faites-vous ici ? » lui demandai-je. « Mon nom est Judith, Judith SMITH, je suis vétérinaire… ». Je ressentis d’un coup de terribles suées, ma gorge était très pâteuse. Je ne me souviens pas de la suite, je m’évanouis d’un coup…………………………

Lorsque je repris connaissance, j’étais allongé dans un brancard. J’étais un peu groggy mais sans plus… Cette femme préparait je ne sais quoi, elle me tournait le dos. Elle se retourna vers moi et me dit : « Vous avez été contaminé par les Rippers. A l’origine, ce sont des personnes comme vous ou moi. « Si ma mémoire est bonne, le 3 juin 1997, la Umbrella Corporation a enlevé la fille du Maire de la ville afin d’expérimenter leur nouvelle toxine, un dérivé du virus Ebola. Elle s’est très rapidement morphosée en Ripper et Umbrella a été incapable de la contrôler. Ce qu’elle était loin d’imaginer, c’est que cette créature avait la faculté de se reproduire en injectant un œuf dans le corps d’autrui et ainsi se multiplier. ». (Essuyant ses larmes) « Les scientifiques en ont fait les frais… ». Mon fiancé travaillait pour Umbrella. « Ce que je vais te donner n’est en aucun cas une garantie de guérison mais juste une décoction qui retardera la croissance de l’œuf que tu portes en toi. La solution à ton problème se trouve aux laboratoires d’Umbrella, ils servent de dernière demeure aux scientifiques mutés. Tu devras tuer le chef des Rippers et me rapporter son cœur, c’est la base du vaccin. » Elle se tut quelques instants et reprit : « Mais prends garde, le cœur doit rester intact sans quoi le vaccin aura l’effet contraire et amplifiera la croissance de l’œuf. ». « Avec ce que je t’ai injecté, tu n’as qu’un répit de quelques heures, dépêches-toi et saches que tu n’es pas le seul à avoir tenté ta chance, Eric STEALMAN, le tenancier du bar de la place, est dans le même cas que toi, je n’ai d’ailleurs plus de nouvelles depuis longtemps, je me demande s’il s’en est sorti…… ». Je lui répondis alors : « STEALMAN est mort, il s’est suicidé……………… ». « Je suis Grégory STRIKER , comptable pour la Chambers’ Compagny… ».Judith me coupa la parole et me tendit un plan d’accès au repère des monstres. Je la quittai en priant qu’elle ne soit pas morte à mon retour… L’affrontement me préoccupait, comment allais-je me débrouiller avec un simple scalpel. Les labos ne sont qu’à un ou deux kilomètres de ma position actuelle d’après l’échelle du plan, je dois trouver autre chose pour me battre. A peine trois cents mètres au Nord de la clinique, je revis cette larve, elle n’était plus aussi innocente « A supposer qu’elle le fût ! », elle était en face de moi et poussait des grouillements stridents……D’un coup, avec des cris bien plus aigus, elle déchira son enveloppe externe et ce que je découvris ne fût pas comparable………Une gigantesque dégénérescence prit forme devant moi et je n’avais qu’un scalpel en main pour me défendre……Je devais ruser pour m’en sortir. Mais je devais réfléchir vite, la bête était furieuse, j’avais certainement dû la déranger pendant qu’elle chassait. Il n’y avait pas de mots pour la décrire, elle avait un teint blafard, un bras plus grand que l’autre. Soudain je vis ce bras foncer vers moi avec une vitesse incroyable, cette créature pouvait détendre son bras droit comme elle le souhaitait. Le bras arrivait trop vite, le temps n’était plus à la réflexion mais à l’action. Je me baissais et évitais le coup…Par chance, la créature avait endommagé le pylône électrique derrière moi. Rapidement, elle tenta une seconde attaque, pas très réfléchie, son bras alla se ficher dans le pylône et l’arc électrique la fit griller en un éclair dans un déchirement de chair et de cris. Ces restes formaient une gélatine noirâtre puant le rat mort. La même odeur pestilentielle que lors de la dératisation par le feu à la Chambers. Je ressentais quelques douleurs au niveau du thorax…Judith m’avait prévenu, la mixture ne me donnerait qu’un sursis…Je voyais à présent ce maudit œuf implanté en moi, il était enlacé dans mes tripes, chaque extrémité de mon intestin était reliée à cette excroissance. Celle-ci avait besoin de mon sang pour survivre…Mais elle doit en créer elle-même car mes intestins n’en contiennent pas.
Pas très loin des laboratoires Umbrella, je vis débouler d’une galerie commerciale,« High Mall je crois », une femme apparemment très pressée, elle portait un débardeur bleu, une jupe noire, des bottes en daim, elle avait en guise de ceinture un sweat blanc. A sa démarche assurée et au Colt python qu’elle a lâché faute de munitions je suppose, je suis prêt à parier qu’elle occupe un poste gradé dans la défense, et je me trompe rarement car un armurier serait vraiment inconscient d’en vendre un à une femme inexpérimentée. J’essayai de l’interpeller tout en avançant, mais trop occupée, elle ne fit pas attention à moi. Soudain, j’entendis la même porte s’ouvrir derrière elle, on aurait dit les pas d’un T-Rex……J’avançai discrètement et découvris l’inimaginable…Un homme d’environ deux mètres cinquante se tenait devant moi « Moi qui fais à peine un mètre soixante dix, je faisais pitié !!! ». Il était intégralement vêtu d’une combinaison en cuir noir, le tout serré par des ceinturons en cuir également, il tenait un bazooka dans sa main droite. On aurait dit qu’il était brûlé au troisième degré. Mais des brûlures n’auraient pas fait de tels dégâts. Je m’approchai de lui et demandai s’il avait besoin d’être soigné. Il n’avait pas l’air de se soucier de moi non plus car il ne disait rien et vu sa carrure, je n’en menais pas large…Cependant, d’un air furieux, il leva la tête vers le ciel et tout en écartant les bras qui laissèrent entrevoir ses veines éclatées et purulentes, il cria : « STAAAAARRRSSSSSSSSS !!!!!! », s’avança dans la rue et se mit à courir…Pendant ce temps, cette femme avait réussi à escalader les labos d’Umbrella et avait à présent devant elle toute une armée de Rippers qui avaient élus domicile sur le toit. Trop lourd, cet homme brûlé avait du mal à faire de même, furieux, il arma son bazooka et tira dans le sas d’entrée du labo. Pour les Rippers, il était l’heure de trouver de nouvelles victimes. L’arrivée de cette femme avait été des plus discrète, sa présence n’avait pas été détectée. Mais l’explosion du sas les alerta et elles distinguèrent ce monstre armé d’un bazooka entrer d’un coté et cette femme de l’autre. Apparemment ce monstre réagissait comme un aimant vis à vis de cette femme. Le chef Rippers l’avait remarqué. D’un cri de ralliement, il lança ses sbires à l’attaque du monstre mais ce dernier ne s’en préoccupait pas. Seul cette femme était l’objet de son intérêt. Les Rippers le gênaient de plus en plus, d’un geste vif, il les repoussa……mais elles revenaient à la charge… Il arma son lance-roquettes, tira et le missile explosa les créatures dans un grondement assourdissant. Il venait d’utiliser son dernier obus. Des lambeaux de chair traînaient partout sur les murs, les abords du labo ressemblaient à un véritable charnier. La femme avait réussi à s’échapper… Ce que je vis par la suite me glaça le sang, le chef était très furieux, toute son armée avait été décimée d’un coup d’un seul. Il fixa cet homme-créature et changea son apparence physique de sorte à ressembler le plus à cette femme. Je n’en revenais pas !!! Il s’avança vers le Ripper, aveuglé par cette illusion de femme, se mit à courir et asséna un violent crochet dans la tête de son opposant le faisant voltiger sur le capot d’une voiture de la NYPD, sûrement des renforts qui n’ont servi à rien ! « Mais que fait-elle justement, la police !! ». Puis, d’un geste nonchalant, il leva la créature en le tenant par le cou et un tentacule rose et dégoulinant lui traversa la figure de part en part, il jeta la dépouille tout en s’éloignant. Au loin, je pouvais encore entendre sa marche terrifiante, sa mission n’avait pas l’air achevé car je l’entendis une nouvelle fois crier : « STAAARRRRSS !!!! ». Puis, plus rien………
J’avançais discrètement vers la carcasse putréfiée du chef, qui avait reprit sa forme d’origine. Lui détacher le cœur n’était pas chose aisée, qui plus est, j’avais paumé le scalpel !!! Je ramassais alors un vieux pieu qui traînait par-là et commençais à lacérer la chair encore chaude. Bientôt, j’accédais aux côtes, il fallait en défoncer au moins une ou deux pour accéder au cœur. La première fût facile à casser, elle avait été rongée par le soufre ; par contre la seconde me posa problème, elle était très résistante, de plus la sectionner était obligatoire car ma main coinçait encore. Je donnais un violent coup à l’aide du pieu et……rien…, puis un second… qui ripa et se ficha à coté du cœur « C’était moins une !!! », un troisième coup, un quatrième…Enfin, la côte se brisa, je réussi à détacher le cœur du monstre sans trop de difficultés et l’emballais dans ma manche restante.
Je fis demi-tour et entendis comme une voix derrière moi, en me retournant, j’aperçus que cela émanait de la radio d’une voiture de la NYPD. Je ne distinguais pas le contenu du message. J’avançai vers l’épave en tentant de comprendre mais lorsque j’ouvris la portière, la radio s’était mise à grésiller. Par réflexe, je fouillai la boîte à gants et y trouvai un magnum chargé à bloc. « Ca fera l’affaire j’espère !! », je devais rallier la clinique vétérinaire dans les plus brefs délais car la douleur se faisait plus forte. Les effets du médicament s’estompaient peu à peu. « Allais-je retrouver cette femme saine et sauve ? Qu’elle puisse au moins me sauver, le reste ne sera plus mon affaire !! »…………………….

Sur le chemin du retour, rien de spécial……Ah si,……Le corps du monstre grillé s’est tout simplement volatilisé, plus de traces de son passage…bizarre… J’entre à nouveau dans la clinique où j’aperçois Judith en prise avec un zombi, au moment où j’arrive, elle est mordue par ce monstre que j’abats sèchement d’une balle de magnum. « Mais ce n’est pas grave, pour elle un spray la soignera… » « Elle doit bien en avoir dans la réserve. ». . Elle est contente de me voir, quelques minutes plus tard, elle serait peut-être morte. « En tout cas, j’veux pas qu’elle crève avant de m’avoir guéri !! ». Je lui tends le cœur… « Tout est parfait, encore un moment et tout sera terminé. » Elle remarque qu’une écharde est plantée dans le ventricule gauche. Elle me dit que cette écharde ne pouvait avoir détérioré le cœur mais j’aperçus quand même qu’à l’endroit précis où le morceau de bois était fiché, un suintement de cette substance verdâtre que j’ai à même le corps. Bref, passons……Elle concocte alors le vaccin. Peut-être une demi-heure après, c’est terminé. Tout en lui narrant mes exploits précédemment accomplis, Judith procède à l’examen du cœur encore dégoulinant de sang qu’elle dépose sur un plan de travail. Elle me dit qu’elle devait réduire le cœur à sa plus simple expression. Judith me renseigne sur la façon dont elle va procéder. Cela se fera par intraveineuse. « Ca me rassure, une simple prise de sang, pas de quoi en faire un plat !!! » . Le liquide commence à couler dans mes veines…Je la regarde, attentif, et vois s’esquisser un sourire funeste sur son visage. Je lui demande pourquoi…« C’est trop tard espèce d’idiot, tu t’es jeté tout seul dans la gueule du loup ! ». Elle m’explique alors que j’allais servir de cobaye à un modèle expérimental du Tyran 908 X. Et que la substance introduite dans mon corps par ses soins ne faisait qu’amplifier la réaction…Je……Je ne voulais pas croire ce que j’avais entendu « Je me suis fait prendre à mon propre jeu ! », Judith était un agent travaillant pour le compte d’Umbrella…Hébété par ce que je venais d’apprendre, je saisis alors le magnum et lui plombais la jambe droite d’une première balle, une seconde dans l’autre, elle s’écroula. Elle me cria : « Vas-y, tue-moi !! ». Je répondis : « Je ne sais pas, peut-être, avant je veux prendre du plaisir à te voir souffrir !! » Je tirais une troisième et une quatrième balle dans chaque bras, sa mutation en zombis l’avait rendu plus résistante. Je l’achève en lui tirant une balle dans le ventre et une autre en pleine tête. Elle est morte, elle trésaille encore…dans son sang…
Je sens à présent que ma fin est proche et c’est irrémédiable !!! Le liquide a investit l’intégralité de mon corps. Il faut que j’en finisse avec tout ça. Je lève alors le magnum au niveau de ma tempe droite. J’appuie……rien ne se passe. Je vérifie le chargeur……Il est v……..vide !!!!
« Qu’ai-je fait ? Que vais-je devenir ? ». J’entends alors comme des pas dans la rue, dans un élan de courage, je sors de la clinique et là…une espèce de gorille décharné me fait face, mes blessures me ralentissent énormément à présent. La seule chose dont je me souvienne est qu’il avait l’air intéressé par ma présence. Il avait d’énormes griffes et courait vers moi recroquevillé. Il sauta et je sentis comme une brûlure au niveau du cou. Puis ma vue baissa lentement puis plus vite. La seule chose qui m’effraya fût cette vision d’horreur, il me souleva par les cheveux et j’aperçus mon corps baignant dans mon sang. Le monstre m’avait décapité… « Quelle ironie !! J’ai évité la mort par deux fois déjà, la troisième m’a été fatale mais il y a une chose que je sais maintenant, c’est que je suis enfin libre !!! »»………………………………………………………
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FIN
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Thanatos
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Voila, la boucle est bouclée. J'espère que ma fiction vous plaira. N'hésitez pas à m'en faire une critique CONSTRUCTIVE et pas "Elle est bien." ou "Elle est nulle." Personne n'est parfait, je ne fais pas exception lol. Alors illustrez vos propos, ça me permettra d'avancer. ;)

..............................................................................................Thanatos
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