![lol :lol](./images/smilies/lol3.gif)
( Je gardais encore l'amertume de ma déception quand, à 22 ou 23 ans, j'avais essayé de relire Boris Vian: cet auteur, qui lorsque j'avais 15 ou 16 ans m'avait tellement enchanté, m'était là tombé des mains au bout de quelque lignes... )
Donc, revisionnage 1/4 de siècle après... eh bien, même s'il a un peu vieilli au niveau sonore, si quelques répliques semblent récitées et si quelques archétypes de personnages périmés ( les parents, le gardien-chef de prison ) j'ai trouvé qu'il avait gardé tout son pouvoir de séduction, et surtout tout son impact. J'ai également trouvé que ses décors gravement seventies, plutôt que le vieillir, lui donnent un air hors du temps _ et donc constamment d'actualité.
![Image](http://pic.aceboard.net/img/7869/3769/1180198672.jpg)
En ce temps-là j'avais également lu le livre _ là ça doit être beaucoup plus rare! _ et sachez qu'il comporte encore plus de scènes violentes que le film! Quant à l'argot employé par Alex et ses potes, Kubrick l'a fidèlement adapté, ne prenant au final que d'infimes libertés, de menus et négligeables détails, avec l'ouvrage inspirateur ( par exemple, les deux flics tabassant Alex après son accrochage avec les clodos, ce ne sont pas deux de ses anciens complices mais un seul, l'autre étant le chef de la bande rivale avec laquelle ils se battent au début dans le casino abandonné! ) . La seule omission incompréhensible
est l'explication du titre, présente chez Burgess et absente chez Kubrick... mais peut-être est-elle volontaire? Quoi qu'il en soit elle n'aurait pas apporté grand-chose, donc que ceci ne vous empêche pas de savourer l'un comme l'autre!
* pour les plus jeunes: en ce temps-là les lecteurs DVD n'existaient pas et les magnétoscopes étaient une denrée de luxe, donc à moins d'habiter Paris où il était projeté toute l'année aux Studios Galande, 5° arrondissement, il fallait attendre qu'il repasse dans votre province reculée...