L'écroulement d'Umbrella Corporation en quatrième vitesse n'est qu'une incohérence de plus apportée par "Biohazard 4" pour tenter désespérément de donner l'impression que la série avance (on pourrait plutôt dire qu'elle fonce tête baissée à travers plusieurs murs de brique).
Sur un plan dramatique, la chute soudaine d'Umbrella ne correspond à rien, et n'a nullement été introduite en amont, par quoi que ce soit.
Ça ouvre le prologue de la nouvelle aventure de Leon (on a connu mieux, pour ce qui aurait pu être l'un des plus grands rebondissements de la série), ça n'a nul rapport avec l'action (les Plagas n'impliquent aucunement la société pharmaceutique) et enfin, cela n'apporte rien à aucun des personnages.
Sur un plan de simple réalisme, nous parlons d'une multinationale. Aucun état n'a hélas le pouvoir de démanteler un conglomérat de cet acabit, par définition au-dessus des pays et des lois.
Nous serons tous d'accord pour considérer que la société est puissante, et d'une certaine envergure.
La Coca-Cola Company fait chaque année plus de vingt mille milliards de dollars de chiffre d'affaires.
Soyons fous, supposons qu'Umbrella, qui semble être une pointure, accumule deux cent fois moins de menue monnaie... Ça laisse les sommes brassées autour de la centaine de milliards par an.
Imaginez-vous le nombre d'employés.
Imaginez que Raccoon City n'est certainement pas une exception, je doute que ce soit LA ville Umbrella des États-Unis (d'autant plus que nous avons vu que la société possédait plusieurs îles... et un siège à Paris, où ils n'ont apparemment pas peur d'envoyer, en toute impunité, des hélicoptères armés de mitrailleuses !).
Imaginez le titanesque appareillage de contacts, de pots-de-vins, de facilités dans tous les milieux.
Imaginez les ressources militaires, dont l'UCBS et le commando de Hunk ne sont qu'un pâle reflet.
Enfin, imaginez les ressources "supra-militaires" telles que les armes biologiques en pagaille.
Vous y êtes ?
Maintenant, dites-moi que Umbrella Corporation peut aisément s'effondrer par le biais de quelques témoins et de la destruction d'une ville, grâce à la magie de l'
opinion publique.