[Rétro] Rocket Knight Adventures - Test

Avatar de l’utilisateur
Magnum
Survivor
Messages : 318
Inscription : 19 août 2022, 01:16
Playstation Network ID : YannTerraspark
Localisation : Dans le sud de l'Espagne.

Image

Sortie en 1993, cette pépite de la Megadrive marqua en son temps grâce à son subtile mélange des genres. Hybride entre jeu de plateforme, beat'em up, shoot'em up, entre autres subtilités, Rocket Knight Adventures se démarquait ainsi de la plupart des jeux en son temps. Il fait partie de mes coups de cœur de la génération de consoles 16 bits, et des perles de Konami des années 90. Une suite baptisée Sparkster: Rocket Knight Adventures 2 parut quelques temps plus tard sur le même support, restant dans la continuité des évènements du premier opus. Tandis qu'en parallèle sur Super Nintendo, un autre jeu de la licence vit le jour sous le simple titre Sparkster, ce dernier étant un spin off pour sa part. Enfin en 2010, ce fut un épisode en 2.5D qui sortit sur les consoles Xbox 360 et PS3, sobrement appelé Rocket Knight. Il s'agit du 3ème épisode de la série Sparkster et du dernier épisode en date. Sans plus de préambule, place maintenant à ma critique sur le 1er opus, celui qui lança les bases de la saga sur la bonne vieille Megadrive/Genesis de SEGA : j'ai nommé Rocket Knight Adventures ! Mais tout d'abord, un peu d'histoire pour se fondre dans l'univers de cette licence.
L'histoire prend place dans le monde d'Ethorn, au sein du royaume de Zebulos. Jadis une ancienne guerre fut menée contre un peuple extra-terrestre en ces terres. Les envahisseurs étaient arrivés par l'intermédiaire de la Pig Star, un immense vaisseau spatial à la technologie inconnue. Le premier roi, Le Zebulos, se dressa contre les envahisseurs et mena son clan à la victoire après bien des batailles ardues, scellant par la même occasion la Pig Star afin d'éviter que sa technologie ne tombe entre de mauvaises mains. La clé du sceau fut mise sous bonne garde, entre les mains de la famille royale, au cours des générations. Afin de se protéger contre toute attaque de l'extérieur, le royaume de Zebulos mit en place un escadron militaire de chevaliers rockets (ou rocket knights), capables de voler et maîtrisant des techniques ancestrales d'escrime.

Sparkster est un opossum orphelin de guerre et chevalier rocket prometteur. Un jour, un mystérieux chevalier rocket corrompu déroba un ancien livre sur les arcanes et les techniques ultimes des rocket knights. Mifune Sanjulo, mentor et père adoptif de Sparkster, en était le gardien mais il fut capturé et grièvement blessé après un terrible duel contre Axel Gear, au point de perdre toute combativité. Sparkster fit le serment solennel de venger son maître et père adoptif, s'entraînant intensivement pour faire partie des chevaliers rocket triés sur le volet, et partit en quête de retrouver son ennemi juré. Les années passèrent...

Alors que des rumeurs parlaient d'un chevalier rocket à l'armure mauve et sombre, la quiétude du royaume de Zebulos est à nouveau troublée par de nouvelles attaques menées par l'empire de Devotindos, sous la houlette de l'empereur Devligus Devotindos. Dans la confusion, Axel Gear refait surface et en profite pour enlever la princesse Sherry du château royal, dans le but de forcer le roi à lui remettre la clé du sceau pour réactiver la Pig Star. Armé de sa flamboyante épée, revêtu de son armure bleue étincelante et équipé de son propulseur fusée cuivré, Sparkster se lance alors dans une quête sans merci pour rétablir la paix, volant au secours de la princesse dans les cieux embrasés de la guerre.


Accessoirement, je tenais à mettre en lumière les origines de l'histoire jusqu'au moment où commence l'aventure, lorsque Sparkster s'apprête à en découdre avec les soldats de Devotindos et Axel Gear pour sauver la princesse et son royaume. Empressons-nous donc de présenter le jeu de ce pas !

Image

C'est donc à un jeu de plateforme 2D en scrolling latéral qu'on a affaire dans sa majeure partie du gameplay, ponctué de multiples phases s'orientant sur d'autres styles de jeux. Dans tous les cas, l'action reste frénétique de bout en bout et les mini cut-scenes entre les niveaux résument bien la progression de notre vaillant opossum, avec parfois un zeste d'humour. La direction artistique arbore un savant mélange entre ère médiévale et ère industrielle. En effet, le royaume de Zebulos vit dans les mœurs du Moyen-Âge, avec des châteaux fortifiés et des chevaliers en armure brandissant des épées. Mais à cela s'ajoute un détail crucial qui épice le gameplay : l'espèce de jet-pack fusée qui permet aux rocket knights de voler et d'exécuter des vols en piqué pour attaquer. Les habitants de Zebulos sont des opossums, créatures ressemblant à des souris. Tandis que les soldats de l'empire de Devotindos jouissent d'une certaine technologie leur permettant de s'élever dans l'industrie, en construisant des machines de guerre et des robots de combat. Ce sont tous des cochons, au sens propre du terme ! Il est d'ailleurs amusant de voir que les toits de leurs maisons, leurs machines de guerre ainsi que de nombreuses gravures de leurs palais sont en forme de tête de cochons. Ces maudits porcs belliquieux convoitent la Pig Star, mais Sparkster n'a pas l'intention de les laisser faire !
Image
La jouabilité assez linéaire et très portée action propose son lot de scènes rigolotes, y compris dans les mini cut-scenes. Sparkster peut donner des coups d'épée et envoit des sortes de croissants d'énergie à distance afin d'atteindre des cibles éloignées. Le truc marrant, c'est que les cochons vaincus sont immédiatement dépouillés de leurs armures et se retrouvent en caleçon avant de fuir la queue entre les jambes. Leurs expressions et leurs réactions très cartoonesques ne manqueront pas de vous faire éclater de rire ! Même Sparkster bénéficie de certaines facettes d'animation et de réactions de dessins animés qui font qu'on s'attache forcément à lui. De plus, il est mignon tout plein et ses exclamations apportent un peu de vie et de fraîcheur dans sa croisade héroïque. Tout au long de son périple, il croise des soldats, différents véhicules et diverses machines de combat, des robots sous forme d'animaux ou d'insectes. C'est l'esprit bon enfant et cartoon, mais avec des animations dignes d'un manga, qui font la force du soft et jouent considérablement sur l'ambiance.
Image
Comme tout bon jeu de plateforme qui se respecte, notre courageux opossum peut sauter, se baisser ou se suspendre aux branches d'arbre à l'aide de sa queue tout en glissant à droite et à gauche en suivant une certaine physique. Le personnage est souple et répond au doigt et à l'œil. Il faudra cependant quelques minutes pour prendre en main le système d'attaque-fusée que permet son propulseur sur son dos. Il faut maintenir enfoncé entre 1 et 2 secondes l'une des deux touches d'attaque du pad Megadrive, tout en pointant la croix vers une des huit directions possibles, afin que Sparkster effectue un dash dans les airs quelques instants. Exécutant ainsi une puissante attaque rectiligne infligeant des dégâts massifs aux ennemis sur son passage. Horizontalement, verticalement et diagonalement. Ce qu'il faut savoir surtout, c'est que l'attaque-roquette permet de faire rebondir Sparkster contre les murs et autres surfaces (y compris ses ennemis) dans le but d'atteindre des plateformes autrement inaccessibles. Élément essentiel du gameplay, autant dans les combats que dans la progression plateformesque pour ainsi dire. Une jauge de charge dédiée sur l'ATH se met à clignoter dès que l'attaque-roquette est prête à être déclenchée, il n'y a alors plus qu'à relâcher la touche d'attaque afin de pourfendre de votre lame vos ennemis, ou de ricocher fiévreusement entre les surfaces. Il est également possible d'effectuer une attaque de charge sur place sans toucher la croix directionnelle, faisant tournoyer Sparkster sur lui-même de façon verticale en dessinant une roue. Quoi qu'il en soit, Sparkster est invincible le temps que dure une attaque-roquette, technique spéciale à exploiter stratégiquement contre certains ennemis, et ce ne sera pas de trop face aux épreuves qui jallonneront votre périple.
Image
En-dessous de la jauge de charge de l'attaque-roquette sont représentés des cœurs au nombre de 8, définissant bien sûr le niveau de santé de Sparkster. S'il perd toute sa vitalité ou tombe dans le vide, vous perdrez une vie, mais bien entendu on peut toujours gagner des vies supplémentaires à certains endroits du jeu. Celles-ci appaissant évidemment sur l'ATH, et le x00 compte comme la dernière vie. Vous pourrez récupérer de la santé en attrapant des pommes et des bananes éparpillées çà et là dans les différents niveaux. Comme la plupart des jeux d'époque, Rocket Knight Adventures possède un compteur de score dans l'ATH. Des gemmes grappillées et des ennemis vaincus vous donneront des points pour l'augmenter. À titre personnel, je trouve la montée du score ridiculement faible pour la largeur du compteur, car le cadre du score est assez large pour accueillir 8 chiffres, en parlant de dizaine de millions, avec les 0 devant. Mais on ne fera pas plus de 200,000 points et des brouettes à la fin d'un run. Étrange choix. Pour ajouter ce que j'appelle un bug visuel de collision, il y a comme une sorte de hitbox des ennemis qui ne touche pas toujours Sparkster, que ça soit à cause de leurs corps ou de leurs projectiles, faisant que les sprites du personnage et des ennemis se croisent légèrement sur leurs contours en marquant une certaine collision. Rien de bien méchant dans l'absolu, mais cela reste parfois un peu déroutant.

Quoi qu'il en soit, ne vous attendez pas à un jeu simple, loin de là. RKA propose suffisamment de challenge pour maîtriser d'une part Sparkster, et d'autre part apprendre par cœur les patterns de vos assaillants. Proposant ainsi plusieurs niveaux de difficulté afin de rendre l'expérience rejouable. Les 7 stages composant l'aventure peuvent se boucler en moyenne entre 1h00 et 1h30, avec éventuellement quelques vies perdues au passage. Mais une fois que vous connaîtrez le jeu par cœur, cela pourra se faire en un peu moins d'une heure et de manière plus intuitive, dépendant aussi de votre aisance et de votre niveau de skill. C'est un jeu assez plaisant à refaire, particulièrement fun avec ses animations comiques et épiques à tire-larigot. Ni trop long, ni trop court.
Image
Venons-en à présent au plus gros atout du titre qui fait varier les plaisirs comme les styles de jeu. Si le genre plateformer prédomine, on a droit également à des séquences de shoot'em up à scroll horizontal, comptant parmi les plus marquantes. Il y aura par ailleurs quelques petites phases de nage où il faudra manœuvrer prudemment pour éviter les pièges et les ennemis. En outre, un passage en vagonnet dans les montagnes vous donnera une petite dose d'adénaline. D'autres phases vous obligeront à progresser le plus rapidement possible, car l'écran défile de droite à gauche ou de gauche à droite, afin d'échapper à un danger. Des courses poursuites seront donc de la partie, en passant même par un combat de méchas. Ça et d'autres petites subtilités se greffant sur la jouabilité. Bref, la variété est au rendez-vous et c'en est jubilatoire à souhait ! En toute logique, le bestiaire est également varié et vous rencontrerez des ennemis différents dans chaque niveau, jamais le même skin plus d'une fois ou avec des couleurs différentes. Des mid-boss viendront saupoudrer votre épopée chevaleresque et ce, aussi bien en début, en milieu ou en fin de niveau. Tandis qu'un boss s'interposera inéluctablement à la fin de chaque stage. Les boss sont généralement de grande taille et présentent une routine particulière pour les vaincre.
Image
Les dessins graphiques sont de très bonne qualité pour le support et l'époque, notamment pour un jeu de plateforme en 2D où se marient différentes couleurs et certains effets de mouvement chiadés comme les chutes d'eau ou les bulles pétillantes à la surface d'une rivière de lave. L'animation des sprites est propre pour de la Megadrive, et malgré l'importante diversité des étapes et de leurs sous-étapes, l'ordre des niveaux reste cohérent avec la progression de l'aventure. Un interlude aura lieu entre chaque niveau, illustrant Sparkster dans une position héroïque en vue d'affronter le niveau qui s'ensuit, avec une mémorable musique de présentation qui donne envie de découvrir la suite. En parlant des musiques, c'est juste du miel pour les oreilles. Chaque niveau possède son propre thème principal, et souvent un autre thème alternatif et complémentaire. Le titre enivre musicalement et inspire dans l'ensemble héroïsme et dépaysement, mais le style reste propre au jeu. Les mid-boss ont leur propre thème, quant aux boss c'est un thème magistral ajoutant une tension évidente. Les pistes se jouent toujours avec entrain, jamais sans le moindre temps mort, si bien que l'envie d'un petit détour dans le sound test des options se fera sentir pour se les remémorer. Les FX se révèlent être également une franche réussite et contribuent globalement à l'aspect fun du titre. Un sans-faute.

En bref, si vous êtes fan de vieux classiques d'action/plateforme de la génération 16 bits à la sauce médiévale/fantasie & industrielle/futuriste, à l'action survoltée et à l'humour bon enfant, Rocket Knight Knight est le jeu idéal. Notamment grâce à son habile mélange des genres faisant toute sa richesse et permettant de varier les plaisirs. Assurément un des meilleurs jeux de la Megadrive et une masterpiece.


C'est donc avec un plaisir nostalgique et une certaine tendresse que je lui octroie un 9/10.


Image
Dernière modification par Magnum le 06 juil. 2023, 18:18, modifié 1 fois.
Image
Avatar de l’utilisateur
Iceweb38
Staff // Newsmaker
Messages : 3339
Inscription : 03 avr. 2009, 17:24
Playstation Network ID : Iceweb38
Localisation : Merignac (33)
Contact :

Haaaaa une bonne série rétro que j'ai bien apprécié aussi.
Le 2éme jeu me rappelait beaucoup Sonic avec son accent mis sur l'action frénétique, la vitesse et les épées à ramasser comme les émeraudes du Chaos.
J'ai bien aimé le 3éme jeu aussi plus moderne.
Je dirais pas non à un 4éme jeu en cel-shading ou pixels du plus bel effet.
Image
Avatar de l’utilisateur
Magnum
Survivor
Messages : 318
Inscription : 19 août 2022, 01:16
Playstation Network ID : YannTerraspark
Localisation : Dans le sud de l'Espagne.

Pour ma part, ce serait surtout un remake du premier en cel shading, à l'image de Streets of Rage 4 afin d'apporter un souffle de renouveau tout en faisant connaître l'histoire du 1er jeu au nouveau public. Faut dire que c'est aussi mon épisode préféré. Même en pixel arts avec des graphismes lisses et fins, ça pourrait le faire. Mais je pense que la licence a fait son temps. M'enfin, on peut toujours rêver !
Image
Avatar de l’utilisateur
Jericho
Extreme Survivor
Messages : 1505
Inscription : 29 mars 2009, 03:01
Playstation Network ID : GhostWolfPunishe
Localisation : Talence (33)
Contact :

Voila un jeu que j'aurait voulue avoir :'(. Je me souvient que a cette époque je devait choisir entre La Légende de Thor et celui ci ! Mais j'avait pas regretté mon choix a ce moment la !
Image
Avatar de l’utilisateur
Iceweb38
Staff // Newsmaker
Messages : 3339
Inscription : 03 avr. 2009, 17:24
Playstation Network ID : Iceweb38
Localisation : Merignac (33)
Contact :

Oh je crois pas qu'il soit si rare que ça.
Sinon émulateur megadrive :lol5
Image
Avatar de l’utilisateur
Jericho
Extreme Survivor
Messages : 1505
Inscription : 29 mars 2009, 03:01
Playstation Network ID : GhostWolfPunishe
Localisation : Talence (33)
Contact :

Bon idée, il faut que je jette un œil sur le site de ma boutique rétro pour voir si je le trouve !
Image
Avatar de l’utilisateur
Magnum
Survivor
Messages : 318
Inscription : 19 août 2022, 01:16
Playstation Network ID : YannTerraspark
Localisation : Dans le sud de l'Espagne.

Bonne chasse Jericho, le jeu n'est pas rare mais le prix varie pas mal selon l'état et la version. Ça peut aller de 30-60 balles du moins cher à 200-450 balles au plus cher (surtout les versions NTSC). J'ignorais que ce genre de jeu t'intéressait, c'est bon à savoir. :-)

The Story of Thor (appelé Beyond Oasis aux states) est aussi un très bon cru Megadrive, mais il peut être trouvé dans les compilations de classiques SEGA Megadrive/Genesis PS3 et PS4, contrairement à Rocket Knight Adventures qui n'appartient pas directement aux classiques SEGA compilés. Après, l'ému peut également être une bonne alternative comme le préconise Iceweb.
Image
Avatar de l’utilisateur
Jericho
Extreme Survivor
Messages : 1505
Inscription : 29 mars 2009, 03:01
Playstation Network ID : GhostWolfPunishe
Localisation : Talence (33)
Contact :

Merci Magnum :)) ! Oui j'aime bien ce genre de jeu, ça donne un bon challenge. Dans le genre j'adorait Judge Dredd
Image
Répondre