La Game Developers Conference 2005 s'est déroulée du 8 au 11 mars à San Francisco. Yoshiaki Hirabayashi, encore lui, était présent et nous en dit plus sur le travail accompli concernant les scènes cinématiques de Resident Evil 4.

Yoshiaki Hirabayashi, designer en chef de Resident Evil 4 a tenu jeudi une des dernières conférences du salon. L'une des principales caractéristiques de ce jeu, par rapport aux épisodes précédents, est l'absence de scènes cinématiques en images de synthèse. Toutes les scènes cinématiques du jeu sont réalisées avec le moteur du jeu et contiennent parfois des QTE (Quick Time Events). À d'autres moments, le joueur doit appuyer frénétiquement sur le bouton pour que Leon courre plus vite. Ceci rend le jeu beaucoup plus dynamique que dans le passé.

Hirabayashi a expliqué que la raison de ce changement est qu'un jeu représente un ensemble d'éléments. Bien que les scènes en images de synthèse soient très jolies à regarder, elles sont passives et font décrocher le joueur de l'atmosphère du jeu. Au moins, les scènes cinématiques utilisant le moteur du jeu ne représentent plus de telles distractions et le jeu reste visuellement cohérent. De plus, si vous modifiez quelque chose lors du développement d'un jeu, cela signifie généralement que vous devez revenir en arrière et modifier les scènes en images de synthèse. Cela prend du temps et utilise des ressources qui auraient pu être employées ailleurs. Les cinématiques utilisant le moteur du jeu suppriment ce problème.

Il a montré l'ancienne structure des jeux Resident Evil : jeu -> scène cinématique -> jeu -> scène cinématique. Les scènes cinématiques existaient afin de permettre au joueur de se reposer, qu'il évacue un peu de tension. Cependant, Hirabayashi n'apprécie pas de contraindre le joueur à se reposer. L'utilisation du bouton Action dans Resident Evil 4 a pour but d'impliquer le joueur dans les scènes cinématiques. D'après lui, "si le joueur n'est pas obligé de toucher la manette pendant les scènes cinématiques, il peut très bien se lever et partir aux toilettes. Ce n'est pas ce que je souhaite".