Actualités

Resident Evil Revelations : le test de Biohazard France | 05/02/2012 à 23:51

Test de la version HD



Sorti l’année dernière sur Nintendo 3DS, Resident Evil Revelations avait agréablement surpris son monde en réintroduisant partiellement les codes de Resident Evil à ses origines. Il reste aujourd’hui encore, certainement le plus beau jeu sorti sur la console portable 3D de Nintendo.

Le portage HD retravaillé pour les consoles de salons actuelles et sur PC allait donc être regardé à la loupe, d’autant que la version 3DS souffrait de quelques limitations techniques. L’occasion idéale donc, d’améliorer définitivement un des meilleurs Resident Evil depuis longtemps.

Pour cette mission de la plus haute importance pour le BSAA, Jill Valentine et Parker Luciani (un nouveau venu) doivent retrouver Chris Redfield à bord du Queen Zenobia, un paquebot de luxe abandonné en pleine mer.
Lorsque Jill découvre la situation à bord, elle doit faire face à une terreur qui repousse les limites de l’insanité qu’elle a pourtant connue à maintes reprises au cours de sa carrière de géo-monsters.



Sans vous spoiler le jeu, on peut vous dire que Resident Evil Revelations amène son scénario de façon originale avec des flashbacks et un découpage intelligent qui permet de se familiariser à l’introduction des nouveaux personnages, mais aussi de switcher dans les différents lieux des missions qui vous sont proposées.
Pour ce qui est des protagonistes, avouons que le character design est inégal. Si nous avons apprécié Quint et Keith, l’anecdotique Rachel aurait gagné à voir développer son histoire depuis son arrivée sur le Queen Zenobia, dont une vidéo dévoilée l’année dernière n’a toujours pas trouvé son insertion dans le jeu final. Un DLC sur cette partie de l’aventure serait le bienvenu dans les prochaines semaines, mais Capcom en a-t-il seulement eu l’idée ?


Pour servir ce scénario (avec un doublage en français intégral), Capcom a choisi la diversité des situations, alternant le huis-clos stressant des paquebots fantômes à l’action effrénée des évènements de Terragrigia, cette cité flottante, première ville aquatique du monde qui fut le terrain de l’attaque terroriste du groupe Veltro en 2004. L’ambiance qui se dégage du jeu est donc servie de la plus belle des manières, entre stress et sursauts, pour éviter toute lassitude.



Vous retrouverez d’ailleurs avec plaisir un certain nombre de documents qui mettent dans l’ambiance en relatant par exemple la vie des passagers à bord de ces palaces flottants et le sentiment que quelque chose cloche à bord.



Côté gameplay, on alterne cette fois avec le bon et le moins bon. On le redit mais ce portage devait être l’occasion rêvée pour gommer toute trace d’imperfection de la version 3DS. Et force est de constater que ce n’est pas le cas.
Pourtant, l’effort consenti à réduire les temps de chargements entre différentes zones majeures (passages d’ascenseur ou portes-barres) est bien là, mais les micro-freezes durant ces phases de changements ou lors des passages de sauvegardes automatiques restent parasitaires.



Autres améliorations à demi probantes, le passage des portes en file indienne : certes il ne faut plus attendre que la porte se referme complètement pour traverser dans la pièce suivante, mais le fait d’appuyer sur le bouton action pour franchir une porte en même temps que votre compagnon d’infortune n’est pas naturel. Idem pour l’escalade des échelles, il vous faudra attendre l’affichage de la commande pour pouvoir grimper au lieu d’enchainer le mouvement de façon naturelle, au risque de replonger sous les flots inhospitaliers.



Mais là où nous ne comprendrons jamais le changement effectué, c’est dans le parti pris d’avoir opté pour cette caméra lors de la visée (à l’arme ou au scan Genesis). Ce décalage vous oblige à recadrer à coup sûr votre cible au stick. Assez déroutant au départ, d’autant que la version 3DS n’incluait pas ce défaut.



À noter aussi que certaines énigmes auraient gagné à être totalement repensées, car si l’ouverture des portes codées à l’aide d’un schéma géométrique prenait tout son sens tactile dans la version 3DS, elles restent ici inappropriées. Idem pour l’action du découpage des portes sous-marines sur la version 3DS qui a été réduit à une simple scène d’entre deux-eaux pour cette édition Unveiled. Plutôt cheap.



Toutefois, l’utilisation du Genesis et les phases de jeu sous-marines apportent un renouveau appréciable dans cet épisode.



Ce que c’est difficile de repasser à Resident Evil Revelations après Resident Evil 6 et ses rush de personnages. Car quelque soit le héros contrôlé, vous avez cette fausse impression au départ qu’il marche tout le temps. Faut dire que le level map est quand même bien plus cloisonné que dans Resident Evil 6, y compris sur Terragrigia. Ceci expliquant certainement cette volonté des développeurs de réadapter la course du personnage au contexte dans lequel il évolue.



Les amateurs de vrai challenge pourront choisir de se lancer dans le mode "Enfer" dès leur première partie.
Plutôt relevé, ce dernier vous obligera à compter vos morts à la pelle.
Et pour les amateurs de parties en ligne, le mode "Raid" leur amènera de longues heures de jeu pour un plaisir de customisation progressif des armes.
À noter que si vous nous suivez sur Facebook, nous vous communiquons régulièrement des codes que vous devez saisir sur le portail re.net afin d’obtenir des armes d’un certain niveau, à utiliser dans le mode "Raid", grâce au transfert de ces bonus entre le portail re.net et votre console.



Trop rarement les éditeurs proposent de se refaire aux joies du new game et du new game + dans tous les modes de difficulté, de façon indépendante, ce qui est le cas ici. Une excellente attention à souligner donc.
Côté durée de vie du soft, comptez une petite dizaine d’heures si vous découvrez le mode campagne avec cette édition et en mode normal.
Le mode "Raid" ajoute du temps de jeu pour peu que vous trouviez quelques âmes voulant en découdre avec vous en ligne (ce qui est plus amusant faut l’avouer) sur ce bestiaire.



Un bestiaire d’ailleurs assez éloigné des zombies classiques puisque c’est la famille "Ooze" au grand complet qui vient les remplacer dans cet épisode. Épisode qui réintroduit malgré tout les sympathiques et appréciés Hunters.
Un nouveau monstre (le Wall blister) fait également son apparition dans cette version, nous vous en dirons pas plus quant aux surprises qu’il vous réserve...



Cette version HD du soft offre un rendu graphique plus qu’honnête, que ce soit pour les décors luxueux du grand hall que dans les cinématiques in game. Un des regrets pour cette version restera que Capcom n’ait pas choisi de faire une version 3D passive sur PS3 et accessoirement sur PC. Un plus d’immersion indéniable que nous avions découvert avec la version 3DS.



Dommage car la version Wii U aura eu elle, ses quelques spécificités, comme l’affichage sur deux écrans, les fonctions tactiles du pad Wii U et une expérience de communication via Miiverse.
Bon, Capcom nous a quand même rajouté dans cette édition de Resident Evil Revelations, des costumes bonus certes discutables mais déblocables et utilisables dans le mode Campagne. C’est toujours ça de pris, les bonus étant toujours plus appréciables et plus appréciés que des DLC payants, loin d’être toujours justifiés, eux.



Cette édition 2013 de Resident Evil Revelations ravira donc à coup sûr les joueurs à la recherche d’un Resident Evil plus proche des premières versions, à l’exploration poussée (pour les quêtes de pièces custom et les empreintes) et à la progression rythmée par le joueur et non pas par le jeu.



Et même si on ne peut pas à proprement parler de retour aux sources avec cet épisode, il offre quand même un grand bol d’air frais à la franchise.



Note : 8/10 pour ceux qui le découvriront avec cette édition.
Note : 7/10 pour ceux qui ont déjà fait la version 3DS.

Developpeur : Capcom
Disponible sur Xbox 360, PS3, WiiU et PC Steam.
Une démo jouable est disponible sur Xbox 360, PS3 et plateforme Steam (PC).
Une démo joubale pour 30 essais est disponible sur l'e-shop de la Nintendo Wii U.

Notre premier test concernant Resident Evil Revelations (version 3DS) est disponible ci-dessous.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

TEST RESIDENT EVIL REVELATIONS 3DS



Nouvel épisode à part entière d’une série commencée en 1996, Resident Evil Revelations arrive à un moment clé dans l’histoire de la saga.

En effet, pas moins de trois Resident Evil sont prévus cette année* avec trois types de gameplay différents.
De plus, les deux derniers épisodes principaux** ayant montré leurs limites sur la réorientation 100% action, Resident Evil Revelations est -LE- titre dans lequel beaucoup de fans de la première heure ont misé beaucoup d’espoir. Alors ne tergiversons pas plus longtemps pour vous dire que Resident Evil Revelations avec son scénario bien ficelé, son ambiance époustouflante et sa réalisation impressionnante est le meilleur Resident Evil sorti depuis le remake du premier Resident Evil *** !
Nintendo accueille donc par là même son véritable deuxième "TrésHor" depuis une décennie.

Après le galop d’essai qu’aura constitué Resident Evil The Mercenaries 3D l’an passé avec l’utilisation du moteur MT Framework mobile, Capcom entre avec Resident Evil Revelations dans une triple dimension. Celle d’une peur retrouvée, en 3D, avec une maniabilité savamment étudiée !

Une histoire loin d'être bateau

L’histoire du mode campagne, amène Jill Valentine et Parker Luciani (un tout nouveau personnage) à bord d’un paquebot fantôme : le Queen Zenobia, perdu en pleine mer au large de la Méditerranée. Leur mission, croisée avec celles d’autres agents du BSAA et du FBC (que vous incarnez à tour de rôle), consiste à retrouver Chris Redfield et à stopper une nouvelle menace d’un groupe bio-terroriste appelé VELTRO. En possession du virus T-Abyss, ces infâmes et dantesques terroristes ont l’intention de contaminer 30% des eaux de la planète. Bien au-delà de cette intrigue de base, Resident Evil Revelations vous emporte dans un voyage au fond des mers avec quelques recettes qui ont fait le succès d’antan : le huis-clos, le suspense et la traitrise pour ne citer que celles-là.



Flagrant délit de customisation illégale

Et pour vous défendre dans cette aventure, vous devez trouver les armes et munitions à la hauteur des monstres sanguinaires qui vous font face, sur et sous l’eau. Des pièces "custom" illégales seront aussi à récolter pour personnaliser votre arsenal principal, ainsi que des étuis qui augmentent votre capacité de transport en munitions. Des armes secondaires trouveront leur efficacité lors des situations les plus chaudes ou d’affrontements contre certains boss retors. Il vous sera aussi possible de vous défendre par des attaques au corps à corps ou au sol en tirant.
De nombreuses possibilités d’esquive vous sont également offertes en utilisant le pad circulaire, juste avant de subir une attaque ennemie.




"Osons !" les "Ooze"

Côté bestiaire, Capcom a abandonné les zombies de la première bande-annonce pour les remplacer par un autre type d’ABO**** : les "Ooze".
De différents types, leur démarche imprévisible et leurs apparitions soudaines en font vos adversaires principaux mais ils sont aidés des traditionnels "boss" qui s’intègrent parfaitement au décor horrifique de cette histoire, même s’ils ne baignent pas dans une originalité flagrante.
Ils sont comme souvent à analyser pour élaborer votre tactique d'attaque afin de les vaincre plus facilement. Bien sûr, d’autres monstres font partie du bestiaire, et pas des moindres, puisque certains sont même très réputés comme coupeurs de tête.




Configuration à la carte

Sur l’aspect du gameplay, de nombreuses configurations sont mises à disposition dans les options de jeu, avec ou sans le pad circulaire pro (vendu à part ou en bundle). De la plus classique (config A) à la plus innovante (car oui tirer en se déplaçant dans un Resident Evil fait toujours partie des innovations), vous pouvez même décider de viser en mode FPS si le cœur vous en dit.


Passage au scanner

In game, un nouvel objet fait son apparition : Le bio-scanner. Longtemps redouté comme pouvant être une tare à se coltiner tout au long du jeu, cet appareil est au contraire jouissif à l’utilisation ! Que ce soit pour trouver des items cachés dans le décor ou pour scanner des empreintes invisibles (une quête secondaire y est rattachée pour gagner une arme de poing redoutable lorsque vous aurez repéré les trente mimines).




Touch for puzzle

A défaut d’être recherchés, les puzzles (très simples à réaliser) utilisent à merveille les fonctions tactiles de l’écran du bas de la 3DS. Découpez une porte au chalumeau par exemple est juste un régal à l’exécution. L'écran tactile vous sert aussi à changer d'arme et à recharger plus instinctivement, donnant une nouvelle dimension dynamique dans le gameplay.




Partner zappé

Le personnage qui vous accompagne et qui est contrôlé par l’IA ne sert par contre à rien ou presque. Toujours à la bourre quand on passe une porte, il ne vous est pas d’une grande aide dans vos affrontements contre les ennemis ou dans les boss fights. Mais heureusement, on ne doit pas s’en occuper s’il se prend une correction, c’est toujours ça pour l’économie des soins représentés désormais par un seul type d’herbe : la verte.




Sur le toit du monde

Mais là où Resident Evil Revelations s’élève plus haut que tout le monde sur 3DS, c’est sur son rendu graphique ! C’est bien simple, le jeu est le plus beau sorti à l’heure actuelle sur la console portable de Nintendo. Les détails au niveau des textures des décors sont fabuleux. Nous ne serions que vous conseiller de mettre la 3D sur la position "très fort" dans les options et de pousser le curseur à fond sur la console pour des effets sublimés ! Les scènes cinématiques sont elles aussi à couper le souffle pour du hardware nomade.




Peu de défauts techniques

Tout cela a tout de même un prix, et c’est au niveau du framerate que cela se fait ressentir. Celui-ci chute ostensiblement lors des changements de zones matérialisés par les doubles portes.
Pour peu que vous bougiez alors, de gros ralentissements se font ressentir malgré la capacité étendue de la cartouche 3DS à 4 Go. Ailleurs dans le jeu, rien à signaler, c’est fluide et nous n’avons pu ressentir que de très rares ralentissements.




Symphonie magistrale !

Mais comme pour gommer ce "détail" dans la réalisation technique, Capcom nous offre une bande son magistrale, une vraie ! Qui colle parfaitement à l’ambiance horrifique du titre. Et ça aussi, ça fait une paye que ça n’était plus arrivé !
Certains morceaux rappelleront d’ailleurs à beaucoup d’entre vous ce qui s’est fait par le passé. Les bruitages ne sont pas en reste et on vous conseille de jouer au casque pour une immersion totale au risque de lâcher votre 3DS des mains dans un instant de peur bleue ! Si Nintendo augmente son volume de ventes de 3DS, nul doute que ce sera aussi en partie à cause de ça ! ^^




Du grand frisson pour la première fois dans la langue de Molière

On vous a déjà parlé du scénario, mais il y a deux choses qui changent vraiment la donne dans cet épisode :

1. Ce sont les rappels d’évènements lorsque vous continuez l’aventure. Comme dans les séries TV d’aujourd’hui, on reste attentif à ces petites réintroductions de l’histoire. Des épisodes flashback serviront aussi d’explications pour comprendre comment on a pu en arriver là. Et plus l’histoire avance, plus on veut connaître la suite grâce notamment à ses rebondissements incessants.

2. Le doublage des personnages est en français. Loin d’être ridicules, ils permettent de bien comprendre l’histoire avec ou sans sous-titres.


Fan service adapté

Même si on ne peut pas parler d’un pur retour aux sources avec Resident Evil Revelations, de nombreux éléments qui ont fait aimer Resident Evil aux joueurs se retrouvent dans le titre : documents immersifs, carte 2D (mais aussi 3D à présent), différentes clés pour les portes, coffres (mêmes s’ils n’ont plus la même utilité) etc… Les fans sauront apprécier.




Un tableau idyllique

Le mix opéré par Kawata san et son équipe entre exploration à l’ancienne et action d’aujourd’hui nous donne un résultat proche de ce que sont en droit d’attendre les fans pour un Resident Evil de nos jours. Et le pari est gagné !

Vous l’aurez compris, Resident Evil Revelations est une totale réussite, de bâbord à tribord en passant par le fond. Une nouvelle référence !


Note globale : 9/10


Plus loin avec Resident Evil Revelations :

Une fois le mode campagne terminé, vous pouvez accéder au mode "Commando" dans lequel vous avancez tout en éliminant les ennemis qui se présentent devant vous les uns après les autres. Utilisez un des nombreux personnages du mode Campagne et progressez jusqu'au symbole BSAA, marqueur d'objectif. Lorsque le niveau est achevé, vous gagner des PB et une quantité égale d'expérience en fonction de vos résultats. À partir d'un certain nombre de points d'expérience, vous passez au niveau supérieur. Vos points PB sont à utiliser eux à la boutique du mode "Commando" pour acheter des armes, des munitions et autres objets qui ne sont malheureusement pas transférables au le mode Campagne. Mais ce n'est pas grave, puisque de l'autre côté vous avez votre "Nouvelle partie +" qui vous attend.

Un dernier mot également sur la fonction Street Pass qui sert à acquérir de nouvelles missions grâce à vos rencontres Street Pass.

Developpeur : Capcom
Distributeur : Nintendo
Une démo joubale pour 30 essais est disponible sur l'e-shop de la Nintendo 3DS.
Existe en version simple ou en bundle avec l'accessoire pad circulaire pro.

*Resident Evil : Operation Raccoon City sortira le 23 mars prochain et Resident Evil 6, le 2 octobre 2012.
** Resident Evil 4 et Resident Evil 5
*** Resident Evil (2002) est le remake de Resident Evil (1996) sorti sur Nintendo GameCube.
**** Arme Bio Organique

Autre review de site de fans :
residentevilsac : 9/10
Posté le 05/02/2012 à 23:51 par Hunk dans Resident Evil : Revelations - 3DS